Placé place les femmes au sein du Haut conseil des finances publiques
C’est à l’obstination de Jean-Vincent Placé que l’on devra la parité au sein du nouveau Haut conseil des finances publiques. Le sénateur EELV de l’Essonne et Président du groupe écologiste au Sénat a défendu un amendement mardi dernier, visant à garantir la mixité au sein de cette nouvelle instance chargée de veiller au respect de la règle d’or, un principe instauré par le TSCG (Traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance). Composé de 11 membres, le Haut conseil des finances publiques sera dirigé par le président de la Cour des comptes – un homme à l’heure actuelle, en l’occurrence Didier Migaud - et par le directeur de l’Insee, Jean-Luc Tavernier. L’amendement 42 présenté par le groupe EE-LV au Sénat le 29 octobre proposait donc d’introduire la parité dans l’œuf pour ce nouvel organe qui allait comprendre d’office deux hommes.
Cinq sièges ouverts aux femmes sur onze
Le sénateur a dû faire face à l’opposition frontale du Gouvernement : le ministre du budget Jérôme Cahuzac préférant valoriser la « compétence » plutôt que l’appartenance à un sexe… Après une discussion laborieuse et des allers-retours de l’Assemblée à la commission mixte paritaire (réunion de sept députés et de sept sénateurs), l’ouverture de cinq sièges du Haut conseil des finances publiques aux femmes a finalement été adoptée jeudi. Pour la mise en pratique : il faudra compter deux femmes parmi les quatre membres nommés par les présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat et des commissions des finances, la Cour des comptes proposera de son côté deux hommes et deux femmes pour siéger. Et pour le onzième membre, nommé par le président du Cese (Le Conseil économique, social et environnemental), le sexe sera choisi par tirage au sort. Ouf, ça a failli être compliqué !
Crédit photo : Facebook/Jean-Vincent Placé
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