Obésité infantile : un risque plus important pour les enfants gardés en crèche ?

Publié le Vendredi 23 Novembre 2012
Obésité infantile : un risque plus important pour les enfants gardés en crèche ?
Obésité infantile : un risque plus important pour les enfants gardés en crèche ?
Selon une étude internationale, les jeunes enfants placés dans des structures d'accueil sont plus touchés par l'obésité que les enfants gardés par leurs parents ou par une nourrice. Des conclusions qui soulèvent de nombreuses questions.
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La France, le Canada, l’Irlande et l’Angleterre ont conjointement réalisé une étude sur l’obésité infantile publiée dans le Journal of Pediatrics le 8 novembre 2012. Les scientifiques sont arrivés à plusieurs conclusions, dont une démontrant une augmentation de 65% du risque d’obésité chez les enfants gardés à l’extérieur du domicile familial. Les chercheurs ont analysé les modes de garde employés pour les enfants âgés de 1,5 à 4 ans, nés en 1997-1998, afin de déceler l’existence d’une corrélation avec l’obésité infantile ou un surpoids. Pour cela, les 1 649 enfants participants ont été ensuite suivis entre l’âge de 4 et 10 ans.

Les parents ont ensuite rempli un questionnaire pour indiquer les modes de garde de leur progéniture aux âges suivants : 18 mois, 2 ans et demi, 3 ans et demi et 4 ans. Les IMC de chaque enfant ont été relevés à l’âge de 4, 6, 7, 8 et 10 ans. Les résultats ont également révélé que la garde effectuée par un parent autre que le père ou la mère accroît légèrement le risque d’obésité sans être significatif, en cas d'une garde effectuée par une nounou ou une baby-sitter, aucun lien n'a été établi avec un risque d'obésité et de surpoids. En revanche, pour chaque tranche de cinq heures passées dans une garderie par l’enfant, le risque de surpoids ou d’obésité augmente de 9%.

Ces données restent assez superficielles puisque la corrélation entre mode de garde et obésité infantile n’est pas prouvée par un lien direct de cause à effet. Tout au plus, pouvons-nous supposer la présence d’éléments favorisant un trouble alimentaire dans les structures d’accueil sans pourtant déterminer ces derniers, ou un manque d’exercice physique proposé aux enfants. La relation entre mode de garde et obésité infantile est au final encore floue.

Salima Bahia

Crédit photo : iStockphoto

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