Femen joue la provocation à la manif d'extrême droite à Paris

Publié le Lundi 13 Mai 2013
Femen joue la provocation à la manif d'extrême droite à Paris
Femen joue la provocation à la manif d'extrême droite à Paris
« Sextermination» : avec cette inscription sur le torse, quatre militantes Femen ont fait une apparition dimanche à Paris lors d'une manifestation d'extrême droite en hommage à Jeanne d'Arc. Elles dénonçaient ainsi « la montée du nazisme en Europe ».
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Les Femen sont apparues dimanche sur un balcon surplombant une manifestation réunissant des groupes d’extrême droite tels que les Jeunesses nationalistes, l'Action française et le Renouveau français. Alors que le cortège se préparait à se disperser, quatre militantes féministes ont déployé une grande banderole sur laquelle était écrit « sextermination for nazism » et « neofeminism is watching you » (le néoféminisme vous regarde). Avec l’inscription « sextermination » inscrite sur leur torse nu, les Femen ont brandi quelques fumigènes allumés sous les insultes des militants d’extrême droite. « Femen au bûcher » ou « Femen salopes » ont scandé les manifestants avant qu’un cordon de CRS ne se mette en place pour barrer l’accès de l’immeuble aux militants. Les militantes ont finalement été évacuées à l'aide d'une échelle d'un camion de pompiers après avoir passé près d’une demi-heure au balcon. « Les Sextrémistes Oksana, Inna, Sarah & Pauline ont été évacuées par les pompiers », indiquait ainsi un tweet posté à 12h39 par les Femen.

Un défilé sous le signe de l’opposition au mariage homosexuel

Comme chaque année, le 12 mai, les groupes d’extrême droite s’étaient réunis place des Pyramides, où se trouve la statue équestre de la Pucelle en bronze doré pour « fêter sainte Jeanne d'Arc ». Cet hommage s’est ensuite poursuivi dans l’après-midi avec un défilé de plusieurs centaines de personnes à l'appel du mouvement Civitas. « Cette année, nous plaçons ce défilé dans le contexte de la critique que nous portons à propos de la loi Taubira » sur le mariage homosexuel et du « maintien de la mobilisation » s’est ainsi exprimé Alain Escada, porte-parole de Civitas. Pour lui, si le Conseil constitutionnel donne son feu vert à la loi, « cela ne changera rien, nous continuerons à tout faire pour appeler à la désobéissance civile ». Plusieurs manifestations sont prévues notamment le 26 mai, le porte-parole de Civitas a prévenu qu’il « ne défilera pas avec Frigide Barjot, mais sous [ses] propres couleurs ».

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