Xynthia, un an après

Publié le Mercredi 23 Février 2011
Xynthia, un an après
Xynthia, un an après
Triste anniversaire qui se déroulera du 26 Février au 1er mars, pour les 62 communes des Cotes d’Armor et de Charentes-Maritimes qui, l’an dernier, subissaient impuissants la tempête sur les côtes. Tout ceci a été le résultat des conjonctions entre les grandes marées à fort coefficient et les vents violents qui bien sûr ont occasionné de très fortes inondations.
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La tempête Xynthia a été la plus violente avec ses vents de plus de 120Km/H et la plus meurtrière depuis des décennies en France. Même celle de 1999, qui a fait d’énorme dégâts, n’a pas été aussi violente en pertes humaines puisque là ce sont 65 personnes qui ont perdu la vie lors de cette catastrophe innommable. Les communes de La Faute-sur-Mer, l’Aiguillon, Charron et la Tranche-sur-Mer sont les plus touchées.

Un peu d’histoire : dès le 23 février 2010, la météo était mauvaise et les dépressions étaient très fortes. De mémoire de météorologistes, ils n’avaient pas vu ça surtout en France, mais les choses sont allées très vite et même en lançant les alertes, personne ne pensait avoir ces résultats. La tempête avait mûri au cœur de l’océan au large du Portugal et remontant en deux jours pour faire sur nos côtes le carnage que l’on a constaté. C’est, de plus, la soudaineté et la brutalité de celle-ci qui ont surpris tout le monde.

Passés les premières semaines il a fallu laisser de côté le traumatisme premier pour évaluer les dégâts... Entre les personnes qui se sont retrouvée sans rien car elles avaient tout perdu et parfois même pour certains qui n’ont même pas pu reprendre leur maison puisqu’elles étaient classée en Zone Noire (inhabitable en zone inondable), les répercussions dans le quotidien des rescapés furent énormes. Les relogements ont été longs, parfois laborieux car il a fallu attendre les estimations des experts, les indemnisations et, pour les victimes, il leur a fallu se contenter de tourner la page et de partir de l’endroit qui avait pourtant été choisi et rêvé pour y passer leur vie.

Tout ceci est un déchirement et, après une tempête comme ça, lorsqu’on a tout perdu, on a l’impression d’avoir laissé une tranche de vie derrière soi, c’est ce qui est le plus terrible. Une tranche de vie sans papiers, sans photos, sans vos meubles et sans ce pour quoi vous aviez fait des sacrifices.

Ce soir vous pourrez voir sur France 3 : "Au cœur de la tempête" à 20h40.