Bac 2013 : des profs invités à gonfler les notes de l'épreuve de français

Publié le Mercredi 19 Juin 2013
Bac 2013 : des profs invités à gonfler les notes de l'épreuve de français
Bac 2013 : des profs invités à gonfler les notes de l'épreuve de français
C'est le Figaro qui a révélé l'information. Des professeurs de l'académie d'Orléans-Tours auraient été invités à noter les épreuves orales du bac français sur 24 et non sur 20 afin de gonfler les résultats de l'Académie. Au premier jour des épreuves de français, les professeurs ne décolèrent pas.
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Avec 83,3% de réussite au bac en 2012, l'académie d'Orléans-Tours est un point et demi en dessous de la moyenne nationale et 22e au classement. Face à ces résultats, l’Académie a donc décidé d’agir : pour le bac 2013, les professeurs auraient été appelés à surnoter les épreuves d'oral de français, révélait mardi le Figaro. Une grille d’évaluation régionale leur aurait ainsi été distribuée proposant une notation sur 24. La fiche de barème officielle reste, elle, nationale, notée sur 20 points. Ainsi, un élève qui aura obtenu un 18/20 pourra ainsi avoir un différentiel de 6 points avec un autre ayant obtenu un 20/20.

« Une limite idéologique inacceptable »

Pour les inspecteurs, ce sont les correcteurs qui seraient à l’origine de ces « mauvais » résultats. Déjà alertés sur leur « attitude de notation » à l’automne dernier, ils se seraient entendu dire, toujours selon le Figaro, qu’ils allaient « devoir faire preuve de davantage d’indulgence pour le bac 2013 ». Car selon les inspecteurs la différence de notation par rapport à la moyenne nationale ne peut être de plus de deux à cinq points. Quant à cette grille d’évaluation, il ne s’agirait pour les inspecteurs que d’un moyen pour les enseignants de « penser positif » sur la notation.

Mais alors que les épreuves écrites de français pour les élèves de 1re débutent ce mercredi, les enseignants, eux, ne décolèrent pas. « Nous franchissons une limite idéologique inacceptable : il ne nous est plus seulement demandé de faire preuve de bienveillance mais de gonfler les notes de façon officielle afin de faire remonter les scores de l'académie », expliquait ainsi le syndicat Sud d'Indre-et-Loire. « Pourquoi ne pas admettre que nos élèves ont simplement fait une contre-performance par rapport au reste de la France, l’an dernier ? », se questionnait ainsi une enseignante dans le quotidien. Le Figaro rappelle par ailleurs qu'un point d'échec supplémentaire est égal à 2 000 redoublements, un coût pour les collectivités.

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