Femen : les féministes accueillent le Premier ministre tunisien à Bruxelles

Publié le Mercredi 26 Juin 2013
Femen : les féministes accueillent le Premier ministre tunisien à Bruxelles
Femen : les féministes accueillent le Premier ministre tunisien à Bruxelles
Pour protester contre la détention de plusieurs membres du groupe Femen en Tunisie, les féministes ont pris d'assaut mardi la voiture du Premier ministre tunisien en visite à Bruxelles. Interpellées le 29 mai dernier après avoir réclamé la libération de la Femen tunisienne Amina, Josephine Markmann, Marguerite Stern et Pauline Hillier sont toujours détenues à Tunis.
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Alors que le procès en appel des trois militantes européennes de Femen doit se tenir mercredi, des féministes belges ont pris d’assaut mardi la voiture du Premier ministre tunisien en visite à Bruxelles. Elles entendaient ainsi protester contre la détention de trois Femen à Tunis : Josephine Markmann, Marguerite Stern et Pauline Hillier. Interpellées le 29 mai dernier pour avoir manifesté devant le palais de justice tunisien pour la libération d’Amina Tyler, les trois Femen ont été condamnées le 12 juin en première instance à quatre mois et un jour de prison.

Une membre des Femen blessée

Arborant le nom de leurs consœurs sur leur poitrine, les Femen belges ont empêché le passage du convoi d’Ali Larayedh, qui quittait alors la Commission européenne après un entretien avec son président, José Manuel Barroso. Rapidement maîtrisées par la sécurité, les Femen affirment sur leur page Facebook que l’une de leurs membres aurait été blessée : « Un homme armé, dont nous ne connaissons pas l’identité, a bondi hors de la voiture du Premier ministre, et avec une cruauté excessive envers l’activiste, a utilisé une technique d’étouffement qui mit sa vie en danger ».

Interrogé par Euronews, le Premier ministre tunisien a pour sa part condamné cette action… au nom des femmes : « La femme libre, la femme travailleuse, la femme belle… toutes ces femmes n’iront jamais jusqu'à se dénuder. Au final, c’est la femme tunisienne qui est la plus dégradée par ce genre d’actions. Et question de goût… cela ne reflète pas un goût très raffiné. » Quant à la question du procès, il y avait répondu quelques heures plus tôt dans une interview au Soir : « J’espère que cette affaire se clôturera au plus tôt. Si la justice tunisienne ne les relaxe pas, nous devrions les libérer. Le président de la république dispose du droit de grâce dans ses compétences. Cela dit, j’estime que ces jeunes femmes ont agi de manière offensante pour le sexe féminin, elles n’ont utilisé ni le moyen ni le goût corrects. Mais elles n’ont pas été maltraitées et elles ont droit à un jugement en bonne et due forme ».

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