Slutwalk 2013 : "Non, mon short n'est pas une invitation au viol !" - photos

Publié le Lundi 30 Septembre 2013
Slutwalk 2013 : "Non, mon short n'est pas une invitation au viol !" - photos
Slutwalk 2013 : "Non, mon short n'est pas une invitation au viol !" - photos
Dans cette photo : François Hollande
Plusieurs centaines de femmes ont défilé ce week-end dans les grandes villes de France pour participer à la Marche des salopes. Organisés par le collectif « Slutwalk » France, ces rassemblements avaient pour but de protester contre la culpabilisation des victimes de viols.
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Elles se sont réunies pour protester contre « la culpabilisation des victimes d’agressions sexuelles »  et le « sexisme » qui touche au quotidien des centaines de milliers de femmes à travers le monde. Samedi, une centaine de personnes, des femmes essentiellement, ont manifesté dans les rues de la capitale dans le cadre de la Marche des salopes organisée par le  collectif Slutwalk France. Vêtues de mini-shorts pour certaines, de petites robes estivales pour d’autres ou encore en soutien-gorge apparent, elles ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Un viol n’est jamais ni consenti ni provoqué ni de la faute de la victime », « ceci est une jupe, pas une invitation », ou encore « la honte doit changer de camp ».   

>> Découvrir la vidéo de présentation de la dernière Marche des salopes <<

Organisatrice de la Slutwalk française, Gaëlle Hym a rappelé à l’AFP qu’il y avait encore beaucoup de progrès à faire, en France, dans le traitement de ce type de violence. « On impose des parcours odieux aux victimes de viol, on leur fait par exemple traverser la ville pour faire des examens, on veut que ça change. C’est incroyable qu'il y ait encore des viols dans les RER, les trains, alors qu'on pourrait mettre des caméras », s'est-elle indignée. L’association a par ailleurs mis en ligne une pétition adressée au président François Hollande. Cette dernière a déjà récolté 1 380 signatures. « Nous en avons assez de vivre dans un système qui minimise l’agression sexuelle, la violence et le harcèlement, légitimant non seulement ces actes violents, mais blâmant aussi, parfois, leurs victimes », indique le texte, qui rappelle que « 198 000 agressions sexuelles dont 75 000 viols » sont dénombrés chaque année en France, « soit 206 personnes victimes de viol par jour ». Et parmi ces victimes, seules 10% osent porter plainte.

Le phénomène des SlutWalk est né à Toronto (Canada) en 2011, après qu’un policier invité à un forum de prévention dans une université eut affirmé que « les femmes devraient arrêter de s’habiller comme des salopes si elles ne voulaient pas être victimes ». Aujourd’hui, l'initiative qui s'est tenue à Paris pour la troisième année consécutive a fait des émules en province mais aussi à l’étranger. Des rassemblements similaires ont en effet eu lieu à Strasbourg, Rouen, Lyon, Lille, Toulouse ainsi que dans trois villes sud-africaines et aux États-Unis, à Philadelphie .