Mort de Fiona : déferlement de haine contre la mère sur les réseaux sociaux

Publié le Lundi 30 Septembre 2013
Mort de Fiona : déferlement de haine contre la mère sur les réseaux sociaux
Mort de Fiona : déferlement de haine contre la mère sur les réseaux sociaux
Après avoir soutenu Cécile Bourgeon, la mère de Fiona, quand celle-ci prétendait que sa fille avait disparu dans un parc de Clermont-Ferrand, certains utilisateurs des réseaux sociaux, de Facebook en particulier, réclament désormais la peine de mort pour les bourreaux de la fillette. En moins d'une semaine, les quelques pages créées en ce sens ont attiré plus de 76 000 personnes.
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« Peine de mort pour Cécile Bourgeon », « peine de mort pour les bourreaux de Fiona », « peine de mort pour la mère et le beau-père de la petite Fiona », « peine de mort pour Berkane Maklouf »... Sur Facebook, les appels à une sanction exemplaire contre les parents de Fiona, la fillette portée disparue depuis mai dernier, se multiplient depuis l’annonce de son décès. Au total, ce sont plus de 76 000 personnes qui ont adhéré à ces quatre pages exigeant le rétablissement de la peine de mort.

« Et si on enterrait ces bourreaux ? »

Des pages qui croulent sous les insultes et autres commentaires haineux à l’égard du couple.  « Et si on enterrait ces deux bourreaux ? », propose une internaute, tandis qu’une autre réclame « la chaise électrique pour ces monstres ». Une troisième appelle, elle, à un emprisonnement à vie. Et d’argumenter : « Comme ça elle (Cécile Bourgeon, ndlr.) aura tout le temps de se faire frapper par les autres taulardes qui n’aiment pas les tueuses d’enfants ». Facebook s’est ainsi transformé en tribunal populaire à la suite des aveux de Cécile Bourgeon, la mère de Fiona, selon lesquels sa fille serait morte depuis plusieurs mois, après avoir été frappée par son concubin, Berkane Maklouf, au terme d’une soirée alcoolisée. La fillette se serait étouffée dans son vomi pendant la nuit. Et si le beau-père de l’enfant nie les accusations de sa compagne, réduisant les faits à un accident domestique, le couple s’accorde toutefois sur le fait d’avoir enterré son corps nu dans un bois de Clermont-Ferrand.

Avant de la condamner, les réseaux sociaux avaient tenté d'aider la mère de Fiona

Mais depuis le mois de mai et jusqu’à ce 25 septembre où elle a finalement tout avoué, Cécile Bourgeon prétendait aux enquêteurs que sa fille avait disparu dans un parc de Clermont-Ferrand. Alors enceinte de six mois, elle avait dit s’être endormie quelques minutes et avoir constaté l’absence de sa fille à son réveil. À l’époque, les réseaux sociaux s’étaient mobilisés pour tenter de retrouver la fillette et venir en aide à cette mère qui semblait éplorée. Des pages Facebook telles qu’« Avis de recherche », « Alerte Disparition/Enlèvement, soyez informé et aidez-nous » ou encore « Diffusion de fugues et disparitions humaines » avaient en effet lancé des appels à témoins, diffusé des descriptions, photos et toutes autres informations susceptibles d’aider le travail des enquêteurs.  

>> Lire le destin de ces mères infanticides qui basculent dans le crime et le mensonge <<

Après ses aveux, Cécile Bourgeon a été mise en examen pour « non-assistance à personne en danger », « recel de cadavre », « dénonciation mensongère d’un crime » et « modification d’une scène de crime ». Elle a été placée en détention provisoire. Berkane Maklouf a été, quant à lui, mis en examen pour « coups mortels ».

Ce lundi, le corps de Fiona n’avait toujours pas été retrouvé. Une marche blanche visant à lui rendre hommage aura lieu demain, mardi, à Clermont-Ferrand.

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