Michael O'Leary, Carrot Dating et Attraction Methods : machomètre spécial séducteurs en herbe

Publié le Vendredi 25 Octobre 2013
Michael O'Leary, Carrot Dating et Attraction Methods : machomètre spécial séducteurs en herbe
Michael O'Leary, Carrot Dating et Attraction Methods : machomètre spécial séducteurs en herbe
Entre questions aberrantes (« les femmes devraient-elles rester en cuisine ? ») et méthodes de séduction douteuses (« un rendez-vous galant contre un sac de marque »), cette semaine a eu son lot d'actualités dégradantes pour les femmes. Palmarès des plus belles sorties sexistes dans notre machomètre hebdomadaire, avec le programme Attraction Methods, l'appli Carrot Dating, le patron de Ryan Air et les internautes de Google.
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Vous ne baisez pas ? Attraction Methods a la (mauvaise) solution

Sous couvert d’intentions louables (permettre aux gens de rencontrer l’amour pour une nuit ou pour la vie), les coaches amoureux ont malheureusement tout faux. Ainsi, l’inénarrable « Magic », créateur du programme Attraction Methods, propose les clefs pour « mener centimètre par centimètre la femme à la place qu’elle n’a pas envie d’occuper mais que vous avez envie qu’elle occupe ». Tiens tiens. Contraindre une femme à faire ce qu’elle n’a pas envie de faire sexuellement, ne serait-ce pas du viol ? Mais Magic n’en a cure, il souhaite surtout aider les hommes à retrouver leur potentiel charmeur, via des cours de drague. Au menu, la réponse à des questions telles que « Pourquoi vous ne baisez pas ? ». Car s’ils galèrent désormais, c’est que « les règles de la séduction ont beaucoup changé car les femmes font plus d’études et ont de meilleures situations », dixit Magic, « l’artiste de la drague ».

Carrot Dating : beaux cadeaux et gros lourdaud

Malgré l’aide de Magic, vous avez encore du mal à pécho ? Tout devient étrangement plus facile en comblant une femme de cadeau. Un joli manteau = un rendez-vous. C’est le raisonnement de l’application de rencontres en ligne Carrot Dating, qui repose sur ce principe. Là où Attraction Methods suggère à demi-mot le viol, Carrot Dating évoque la prostitution les pieds dans le plat. Offrir des cadeau contre une entrevue : le sexe tarifé n’est pas bien loin. Si le concept de Carrot Dating fait polémique, sa promotion aussi : « Donnez un os à un chien, et il obéira. Donnez un cadeau à une femme, et elle… », indique malicieusement l’émail de présentation envoyé aux journalistes. Bravo à son créateur, Brandon Wade, pour cet exemple de sexisme pur et dur. Dans le même style, il existait déjà What's Your Price, une application pour décrocher des rendez-vous aux enchères.

Ryan Air se crashe sur Twitter

Ça peut être sympa un patron qui tweete…  Sauf quand ce dernier accumule les gaffes sexistes. C’est Michael O’Leary, PDG déjà controversé de Ryan Air, qui s’est prêté au jeu des questions-réponses avec les Twittos ce 21 octobre. Le festival commence : en répondant aux profils féminins, il ne manque pas de complimenter sur leur physique celles qui ont une photo de profil à son goût. Il mentionne ensuite la taille de ses testicules – peut-on faire plus gênant ? – et se compare à Jésus. Rien que ça. Des frasques qui rappellent que Ryan Air est tristement célèbre pour son calendrier aux hôtesses de l’air sexy et ses accusations de violation du droit du travail.

Traduction : Notre temps est déjà écoulé, mais je rajoute 10 minutes de plus pour que les jolies filles me posent des questions

Le sexisme est-il banal sur Google ?

En tapant dans la barre de recherche de Google un mot, les autres termes les plus recherchés apparaissent aussi. Et à voir les requêtes populaires quand on cherche « les femmes devraient » ou « les femmes ne devraient pas », on se dit qu’il y a encore du boulot pour faire évoluer les mentalités. « Les femmes devraient rester à la maison », « Les femmes devraient être des esclaves », « Les femmes devraient être en cuisine », « Les femmes ne devraient pas parler à l’église » : voilà le genre de recherches favorites des internautes, d’après leur popularité sur Google. Pour dénoncer ces préjugés hors d’âge, l’ONU Femmes a décidé d’utiliser ces codes dans sa dernière campagne contre les discriminations sexistes.