Qui est la veuve noire, qui escroquait et empoisonnait des vieux messieurs ?

Publié le Jeudi 14 Novembre 2013
Fanny Rivron
Par Fanny Rivron Journaliste
Qui est la veuve noire, qui escroquait et empoisonnait des vieux messieurs ?
Qui est la veuve noire, qui escroquait et empoisonnait des vieux messieurs ?
Une enquête judiciaire a été ouverte à Nice à l'encontre de Patricia D., 53 ans. Soupçonnée d'être une « veuve noire », elle aurait empoisonné et escroqué une petite dizaine d'hommes. Elle aurait pu avoir tué deux d'entre eux.
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Patricia D. est une marginale. Sans domicile déclaré, elle était inscrite, selon les premiers éléments d’une enquête menée par la PJ de Nice, sur plusieurs sites de rencontres et sillonnait la Haute-Savoie, le Var et les Alpes-Maritimes, hébergée par ses conquêtes provisoires rencontrées sur Internet ou dormant dans des foyers. « Elle est très très très menteuse », témoigne une de ses victimes qui vit à Fréjus, au micro de RTL. « Elle m'a dit qu'elle était diamantaire, femme d'affaires, qu'elle s'occupait de mariages. Elle m’a volé beaucoup de documents personnels : identité, bancaire ou autres je pense que c’était pour se faire porter caution malgré moi. Elle avait également fait un bail comme quoi je lui louais mon appartement ce qui était faux. »

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« Une mort très douce »

La cinquantenaire escroquait donc ses victimes mais pas seulement. Selon une source proche de l'enquête interrogée par l'AFP, Patricia est soupçonnée d'avoir servi des cocktails de médicaments à ses conquêtes masculines. Elle aurait pu tuer de cette façon deux hommes de 66 à 85 ans en 2011 et 2012. Elle était devenue légataire universelle de l'un et touchait de l'argent du second. Selon TF1 News, sept hommes ont été victimes de la veuve noire et auraient été pris de malaises sérieux après des repas « romantiques » pris en sa compagnie.

« Ça s'est passé en douceur, je ne me suis aperçu de rien », raconte l’habitant de Fréjus, qui dit avoir fréquenté Patricia pendant trois mois. « Ce sont les gens qui se sont aperçus de l'état dans lequel j'étais. Certains pensaient que j'avais mangé de la mort aux rats, d'autres que j'avais bu […] On m'a dit que j'avais échappé à la mort, mais à une mort très douce. »