Sida : 5 chiffres sur le VIH en France et dans le monde

Publié le Dimanche 01 Décembre 2013
Sida : 5 chiffres sur le VIH en France et dans le monde
Sida : 5 chiffres sur le VIH en France et dans le monde
Ce dimanche 1er décembre, c’est la journée mondiale de lutte contre le Sida. En un quart de siècle de lutte et de recherche, des progrès considérables ont été accomplis: prévention, éducation sexuelle, traitements antirétroviraux, dépistage… Mais si les progrès sont tangibles dans l'hexagone, ce n'est pas forcément le cas partout. Voici les cinq chiffres les plus marquants de la lutte contre le Sida en France et dans le monde.
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Un quart de siècle de lutte, et des résultats tangibles. Cette année encore, les chiffres publiés par l’Onusida, l’InVs et l'ONU sont encourageants. Mais la prudence reste de mise, d’autant que beaucoup de populations vivant dans des pays sous-développés ou en voie de développement n’ont toujours pas accès à des traitements antirétroviraux.

150.000

C’est le nombre de personnes porteuses du virus du Sida en France en 2012, selon l’InVs. Et contrairement à une croyance assez répandue, environ 60% des personnes ayant découvert leur séropositivité l’ont été lors de rapports… hétérosexuels. Les découvertes de séropositivité chez les HSH (terme qui regroupe toutes les sexualités impliquant des hommes pouvant avoir des rapports sexuels avec d’autres hommes) représentaient près de 40% en 2012, un chiffre resté stable, ce qui pourrait indiquer une baisse de vigilance en matière de rapports à risques.

Mais les hétérosexuels sont la seule population où le nombre de découvertes de séropositivité augmentait en 2012. Sur ce total, il y avait 23% de femmes et 15% d’hommes hétérosexuels nés à l’étranger mais aussi 7% de femmes et 10% d’hommes nés en France. Les chiffres de l’InVs font par ailleurs ressortir 1% d’usagers de drogue. Près de 3500 personnes meurent chaque année du Sida en France.

50.000

C’est le nombre de personnes porteuses du virus du Sida et qui l’ignorent dans l’hexagone. Un chiffre à comparer aux 6.100 personnes qui ont découvert leur séropositivité en 2012, toujours selon les chiffres de l’InVS. L’Île de France, la Côte d’Azur et la Guyane sont les régions les plus touchées. Malheureusement, la moitié de des détections sont tardives - c’est entre autres pour cela qu’il est très important de se faire dépister régulièrement.

5,2 millions

C’est le nombre de tests de dépistages réalisés au cours de l’année 2012 - un chiffre en augmentation de 4% par rapport à l’année précédente. Aujourd’hui, se faire dépister est très simple, ne requiert plus de prise de sang (une goutte suffit), et ne prend en général qu’une poignée de minutes. Il est possible de s’adresser à des associations telles que Aides, dont les bénévoles proposent des tests fiables, avec le sourire, - d'autant qu'ils sont toujours prêts à dispenser de très bons conseils. Cette association est régulièrement présente dans les endroits les plus festifs des grandes villes (comme le Marais, ou Pigalle, à Paris), mais il est aussi possible de les contacter directement via leur site.

Bientôt, il sera aussi possible de procéder à des tests salivaires très fiables, directement chez soi - des progrès considérables ont été faits de ce point de vue au cours des dernières années. Leur vente est depuis peu autorisée dans les pharmacies, qui devraient les rendre disponibles à la vente courant 2014.

35,3 millions

C’est, selon l’OMS, l’estimation du nombre total de personnes porteuses du virus à travers le monde en 2012. 2,3 millions de personnes ont été infectées au cours de la même année.

16 millions

Voici sans doute le chiffre le plus terrifiant. Il s’agit du nombre de personnes n’ayant pas accès à un traitement à travers le monde. On perçoit ici le creusement de l’écart entre les pays du Nord et les pays du Sud en matière de prévention, dépistage et traitement, faute de moyens. Dans le même temps, 1,6 millions de personnes mourraient du Sida…

Le taux de personnes infectées sous traitement antirétroviraux dans les pays du continent Africain sont parmi les plus bas au monde, en dépit des engagements des gouvernements et des fonds alloués. Pour la seule Afrique subsaharienne, sept millions de personnes ont un besoin vital de traitement. Des statistiques actualisées ne sont pas disponibles, mais rappelons qu’en 2001, seules 50.000 personnes avaient accès à des traitements antirétroviraux dans la zone. Mais cela ne doit pas faire oublier le cas des séropositifs dans d'autres pays plus développés, comme la Russie, elle aussi très touchée par l'épidémie.