Martine Aubry dévoile son programme

Publié le Lundi 04 Avril 2011
Martine Aubry dévoile son programme
Martine Aubry dévoile son programme
Dans cette photo : Martine Aubry
Un peu plus d’un an avant l’élection présidentielle, le Parti socialiste dévoile son projet et ce week-end a été l’occasion de faire sortir les uns et les autres pour mener à bien ce que j’appellerais un avant goût de campagne, Martine Aubry a lancé les grandes lignes des projets.
À lire aussi

Martine Aubry, la première secrétaire du PS, a profité du week end pour faire des déclarations et lacher des bribes des grandes lignes de son programme.  

Les principaux dirigeants du PS pourront lire dès aujourd’hui le programme du parti. S'ils valident le document, le programme sera présenté officiellement dès demain, mardi 5 avril 2011. Les militants, eux, voteront pour ou contre le projet le 19 mai.

On en apprend un peu plus sur le projet socialiste pour 2012 dans lequel on retrouve les mesures suivantes. 

Sur le plan de la fiscalité, le programme prévoit le rétablissement de l’ISF, ainsi que la fusion de l'impôt sur le revenu, avec la CSG. Cette mesure permettrait de rétablir un peu d'équilibre entre la classe aisée et la classe moyenne, le système actuel pénalisant cette dernière.

Pour tendre vers des taux de croissance plus élevés, réinsérer la France dans une politique industrielle et dynamiser les exportations, une banque publique d'investissement sera créée pour financer les PME.

Concernant l'impôt sur les sociétés (actuellement à 33,3%) il sera relevé à 40% pour les entreprises redistribuant les bénéfices à leurs actionnaires, et baissé à 20% pour celles qui réinvestiraient ces profits. Cette mesure d'incitation devrait aider les PME et enclencher une dynamique d'investissements salutaire.

Pour faire face au chômage des jeunes actifs, une allocation d’autonomie sera créée pour les jeunes et les CV anonymes seront enfin mis en place. Un soin particulier sera apporté aux emplois jeunes, appelés pour l'occasion "emplois-avenir", avec la création de 300 000 emplois. Les entreprises abusant des contrats dits précaires tels que CDD et interim se verront privées d'exonération d'impôt.

En termes de sécurité, le PS prône le retour de la police de proximité. 10 000 policiers et gendarmes seraient recrutés sur 5 ans. Cette politique touche également la magistrature avec le recrutement de plus de 500 magistrats et greffiers.

Le programme évoque bien entendu l’encadrement des salaires des dirigeants. Les patrons d’entreprises dont l’Etat est présent au capital verront leur salaire limité à une échelle de 1 pour 20.

Les salariés devront maintenant être présents dans les conseils d’administration. L'égalité salariale Homme/Femme sera également l'un des fers de lance du PS.  Les sociétés aux bonnes pratiques pourraient bénéficier d’allègements de charges.

Sur le plan de l'écologie, le projet du PS prévoit la sortie du tout-nucléaire en une vingtaine d'années. Il préconise également la mise en place d'une TVA "éco-modulable", qui serait plus ou moins élevée suivant la pollution émise par la fabrication et le transport des produits de l'entreprise.

Afin de résoudre le problème des "déserts médicaux", les jeunes médecins seront incités à s'installer dans certaines régions rurales ou défavorisées par des aides financières.

Enfin, le logement étant l'une des plus lourdes charges des foyers français, les loyers seront placés sous surveillance principalement dans les coeurs des villes, l'Île-de- France, et la Côte d’Azur et ce, dès la première location et également en cas de relocation. Un nouvel indice des prix serait créé tenant compte des dépenses occasionnées par le logement.

Pour les socialistes, trop d’élèves entrent au collège avec des lacunes graves. Pour éviter cela, le PS souhaite allouer davantage de moyens à l’école primaire et créer des classes aux effectifs réduits.

Si déjà les premières critiques se font entendre, aussi bien à droite, qu'à gauche, tout ceci est à scruter maintenant que les dés sont jetés.

Attendons de voir ce que proposeront les détracteurs du PS.