Qui est Mireille Ballestrazzi, la nouvelle directrice de la Police judiciaire ?
Un peu plus d'un an après avoir été nommée présidente d'Interpol, la plus grosse organisation policière du monde qui regroupe 190 États membres, Mireille Ballestrazzi vient d'être promue à la tête de la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ). L'information a été officialisée ce mercredi, en Conseil des ministres. Âgée de 59 ans, elle devra concilier cette nouvelle fonction avec son statut de « premier flic du monde ». Une tâche qui ne devrait toutefois pas poser de problème pour cette sexagénaire qui, selon un portrait que lui avait consacré Le Monde, a toujours rêvé d'un « poste de commandement » alliant « aventure » et « exercice des responsabilités ».
Mireille Ballestrazzi devient commissaire en 1976. Alors qu'elle achève brillamment ses études littéraires, elle se présente au concours de commissaire de Police, deux ans après qu'il a été ouvert aux femmes. À sa sortie de Saint-Cyr, son diplôme en poche, elle débute sa carrière au groupe de répression du banditisme de Bordeaux. Quelques années plus tard, elle est propulsée à la direction de l'Office central de répression des vols d'objets d'art. Elle s'y illustrera notamment dans l'affaire des tableaux de Corot volés en 1984 dans un musée de Semur-en-Auxois (Côte d'Or). En effet, prouvant qu'elle a déjà parfaitement intégré les rouages de la Police internationale, elle n'hésitera pas, à la fin des années 1980, à se déplacer elle-même au Japon pour mettre la main sur les quatre œuvres d'art.
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En 1993, elle prend la tête du Service régional de Police judiciaire (SRPJ) d'Ajaccio ; un poste particulièrement sensible en raison du contexte nationaliste corse. Puis, cinq ans plus tard, elle dirige la sous-direction des Affaires économiques et financières (AEF) et se spécialise dans la répression de la délinquance économique et financière.
Mireille Ballestrazzi « fait partie de ces femmes qui font honneur à la Police française »
Depuis 2010, Mireille Ballestrazzi – qui ne féminise pas l'intitulé de ses fonctions - était le directeur central adjoint de la Police judiciaire (DCPJ). Composée de plus de 5 000 femmes et hommes, cette entité regroupe les neuf services centraux en charge du crime organisé, des affaires financières défrayant la chronique ou de la lutte contre le trafic international de stupéfiants. Mais celle qui « fait partie de ces femmes qui font honneur à la Police française », selon le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, est également une mère comblée de deux enfants. Concernant sa famille, elle confie toutefois qu'elle est « habituée depuis longtemps » à ses « petits sacrifices ». Dans les colonnes du Parisien, elle avait d'ailleurs reconnu : « Ils savent que cela me plaît. C'est une chance. »
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Auteure de l'autobiographie Madame la commissaire parue en 1999 aux éditions Presses de la cité, Mireille Ballestrazzi est la seconde femme à diriger la Direction centrale de la Police judiciaire. En 2004, Martine Monteil avait été nommée à ce poste par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Dominique de Villepin. En septembre dernier, dans sa feuille de route aux forces de l'ordre, Manuel Valls, s'était quant à lui engagé à accroître le nombre des femmes à des postes de responsabilité dans ce milieu.
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