Infidélité : les Français, champions de la tolérance en matière d'adultère

Publié le Mardi 21 Janvier 2014
Fanny Rivron
Par Fanny Rivron Journaliste
Infidélité : les Français, champions de la tolérance en matière d'adultère
Infidélité : les Français, champions de la tolérance en matière d'adultère
Dans cette photo : Mazarine Pingeot
Si les Français s'intéressent au « Gayetgate », c'est apparemment plus par amour du ragot que parce qu'ils sont choqués par l'infidélité. Selon une récente étude, la France est la nation la plus miséricordieuse en matière d'adultère.
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Contrairement à ce que laisse penser le tapage autour de l’affaire Hollande-Trierweiler-Gayet, en France, l’adultère ne choque plus. Il faut dire qu’au Pays des Lumières, on est plus qu’habitués aux scandales extraconjugaux au sommet de l’État. Qu’on se rappelle Mazarine Pingeot (la fille « naturelle » de François Mitterrand) ou la très célèbre mort de Félix Faure (dans les bras de sa maîtresse).

Des recherches viennent d’être menées par le think tank américain Pew Research Center auprès des habitants de 39 pays sur la question de l’infidélité. Les sondés devaient répondre à la question « Pensez-vous personnellement que les aventures hors-mariage sont moralement acceptables, moralement inacceptables ou que ce n’est pas une question de morale ? »

Moins de la moitié des Français choqués par l’adultère

En France, seulement 47% des sondés ont répondu que l’infidélité était moralement inacceptable. C’est le seul pays où moins de la moitié de la population est choquée par l’adultère. Quatre personnes sur dix pensent « qu’il ne s’agit pas d’une question morale » et 12% pensent que l’infidélité est moralement acceptable. On notera qu’il n’y a pas de différence notoire entre les genres : 45% des hommes français parlent de situation moralement inacceptable contre 50% des Françaises. Dans les autres pays européens, on badine moins avec les aventures extraconjugales. En Allemagne, 60% de la population pense que l’infidélité est inacceptable, ils sont 64% en Italie et en Espagne.

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Huit Américains sur dix pensent que tromper n’est pas acceptable

Aux États-Unis, l’infidélité choque presque deux fois plus qu’en France : 84% des Américains pensent que tromper sa femme ou son mari n’est pas acceptable. Point intéressant, on trouve des scores similaires dans des pays comme la Corée du Sud (81%), le Brésil et la Bolivie (84%) et le Ghana (86%).

Quant aux pays où on ne plaisante pas du tout avec l’infidélité, avec plus de 90% de « moralement inacceptable », on trouve le Pakistan, l'Indonésie, l’Égypte, la Turquie et la Palestine. L’Afghanistan, où les femmes adultères risquent toujours la lapidation ne figure pas dans le classement.

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