La séparation n'est-elle réservée qu'aux riches ?

Publié le Mardi 20 Mai 2014
La séparation n'est-elle réservée qu'aux riches ?
La séparation n'est-elle réservée qu'aux riches ?
C'est une réalité que l'on devine mais dont les chiffres, révélés par une étude commandée par le Centre consultatif de la dette (CCD) en avril dernier, choquent. De l'autre côté de la Manche, un Britannique sur cinq serait déjà resté en couple pour des raisons économiques. Pire, 24% ont subi cette situation pendant plus de trois ans.
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Un achat immobilier à rembourser, une procédure de divorce coûteuse... : la séparation d’un couple n’est pas sans impact sur sa santé financière. Et face à cette réalité, beaucoup d’ex-conjoints choisissent de continuer à vivre ensemble, malgré tout.

Selon une étude commandée par le Centre consultatif de la dette (CCD) en avril dernier, un Britannique sur cinq serait, en effet, déjà resté en couple pour des raisons économiques. Un chiffre choquant, mais qui laisse entrevoir une réalité que le quotidien anglais Daily Mail, qui rapporte cette étude, nomme le « living together apart » (vivre ensemble séparés).

24% des Britanniques seraient restés en couple pendant près de trois ans pour des raisons économiques

Et si l’on imagine cette situation transitoire, elle ne l’est en réalité que pour 20 % des couples. Pour eux, la cohabitation a duré trois mois, mais pour une grande majorité, elle s’est prolongée bien plus longtemps : 43% des sondés ont vécu dans cette situation pendant près d’un an, et 24% près de trois ans !

Les plus touchés par le phénomène ? Les plus jeunes, sans surprise : les 25-34 ans, plus précaires, représentent 31 % des personnes concernées mais aussi, les habitants de la capitale britannique, écrasés par le prix de l’immobilier. Pas moins de 36% des Londoniens avouent, en effet, avoir connu cette situation.

Quant aux couples français, si leur situation n’est pas évoquée dans cette étude, elle n’est pas épargnée par le phénomène : sans le mesurer, l’Institut national d’études démographiques (Ined) avait souligné en 2012, l’émergence de ce mode de vie, jusque-là peu visible…