Georges Tron a mis « sa main dans ma culotte ! »

Publié le Mardi 31 Mai 2011
Georges Tron a mis « sa main dans ma culotte ! »
Georges Tron a mis « sa main dans ma culotte ! »
Dans cette photo : Nicolas Sarkozy
Le scandale DSK aurait-il pour effet de délier les langues ? Alors que deux femmes accusent l’ex-secrétaire d’Etat à la Fonction publique, Georges Tron, d’agressions sexuelles, Rue 89 s’est procuré l’intégralité des plaintes des plaignantes. Elles impliquent également une proche collaboratrice du maire de Draveil. Extraits…
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« Il me faisait asseoir face à lui, retournait mon siège, puis commençait à me masser les pieds, me mettait sur ses genoux, m'embrassait sur la bouche, dans le cou et il a fini par la suite par me mettre ses doigts dans mon sexe, et ce à plusieurs reprises. » Ceci est un extrait d’une des plaintes pour agressions sexuelles portées contre l’ancien secrétaire d’Etat à la Fonction publique, Georges Tron. Le site Internet Rue 89 a, en effet, publié ce matin l’intégralité des plaintes des plaignantes, toutes deux employées, entre janvier 2007 et janvier 2010, à la municipalité de Draveil, dirigée par Georges Tron depuis 2007.
Ainsi, les deux femmes, âgées d’une trentaine d’années, décrivent d’abord les attouchements présumés du maire de Draveil. Se disant expert en réflexologie, celui-ci, avant même qu’elles ne soient embauchées, leur aurait touché les jambes et les orteils en diverses occasions. Puis, dès la signature de leur contrat de travail, ces caresses seraient devenues plus intimes. Au terme d’un déjeuner professionnel, « Monsieur Tron m’a remonté la jupe et a passé sa main dans ma culotte », raconte l’une d’elle.
Les deux plaignantes mettent également en cause Brigitte Gruel, adjointe à la Culture du maire. « Comme je n'étais pas bien dans ma peau, il m’a mis dans les pattes de sa maîtresse Brigitte Gruel. Je suis devenue leur objet sexuel. J'ai dû lui pratiquer des cunnilingus, elle me déshabillait, j’étais contrainte de l'embrasser, de la caresser et je devais fermer les yeux lorsqu’elle lui pratiquait une fellation. »
La semaine dernière, dans les colonnes du Monde, Georges Tron s’est dit victime d’une « camarilla organisée. Depuis deux ans, je suis l’objet de menaces précises et variées », a-t-il ajouté. Dimanche, le maire de Draveil a démissionné de son poste de secrétaire d’Etat. Dans la foulée, dans une lettre adressée au président Nicolas Sarkozy, il a affirmé qu’il ferait « une affaire personnelle de faire reconnaître (son) innocence ».

>>> Lire l’intégralité des plaintes

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