Naomi Campbell juge qu’il y a encore moins de mannequins de couleur aujourd'hui qu’à ses débuts

Publié le Lundi 28 Juillet 2014
Naomi Campbell juge qu’il y a encore moins de mannequins de couleur aujourd'hui qu’à ses débuts
Naomi Campbell juge qu’il y a encore moins de mannequins de couleur aujourd'hui qu’à ses débuts
Dans cette photo : Naomi Campbell
Lors d’un entretien exclusif à l'AFP, Naomi Campbell s’est attaquée au monde de la mode, qui emploie à ses yeux encore moins de mannequins de couleur qu’il y a vingt ans, lorsqu’elle a débuté sa carrière.
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Icône du monde de la mode, Naomi Campbell est connue pour son franc-parler. Une liberté de parole que la mannequin britannique emblématique des années 90 - même titre que Cindy Crawford ou Linda Evangelista -, n’a pas perdu, comme en témoigne l’entretien récent qu’elle a donné à l’AFP. Revenant sur sa carrière, celle qu’on surnomme la « Panthère Noire » en a profité pour fustiger l’étroitesse d’esprit du milieu de la mode, estimant que celui-ci ne fait pas de place aux mannequins noires.

« Quand j'ai commencé ma carrière, il y avait davantage de mannequins de couleur sur les podiums qu'aujourd'hui », a affirmé celle qui fut la première mannequin noire à figurer en couverture de prestigieux magazines de mode, suivie ensuite par Alek Wek, ou Tyra Banks. De fait, pour Naomi Campbell, en dépit de l’arrivée sur les podiums de quelques top-modèles noires en vue, telles Joan Smalls ou Liya Kebede, les mannequins de couleur sont encore discriminées par le milieu de la mode.

Les mannequins de couleur, victimes de l'air du temps ?

La top-modèle britannique, qui reconnaît que son succès est dû au soutien qu’elle a reçu, à ses débuts, de nombreux grands couturiers, comme Karl Lagerfeld ou Azzedine Alaïa, juge qu’il est plus difficile pour les jeunes mannequins de couleur de faire leur trou aujourd’hui.

« Quand on me disait “non”, je finissais toujours par trouver un autre moyen pour y arriver. Maintenant, c'est un peu différent, parce qu'elles ont peur de parler. Si elles se plaignent, elles ne seront pas “bookées" ». « Il faut aider ces filles, qu'elles soient asiatiques, noires, ou multi-raciales », a-t-elle ajouté.

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