Il maltraite son bébé puis en poste une photo sur Facebook

Publié le Mercredi 30 Juillet 2014
Il maltraite son bébé puis en poste une photo sur Facebook
Il maltraite son bébé puis en poste une photo sur Facebook
Un homme habitant l'Aisne est soupçonné d'avoir maltraité son nourrisson puis d'avoir diffusé sa photo sur Facebook. Placé en garde-à-vue avec sa compagne, il a reconnu avoir frappé son enfant, dont il ne supportait plus les cris.
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C'est une photo postée sur Facebook qui a permis de mettre fin au calvaire que subissait ce nourrisson depuis sa naissance. Un père de famille de 25 ans habitant l'Aisne, ainsi que sa compagne, ont été interpellés par les autorités lundi 28 juillet pour maltraitance envers leur enfant d'un mois. C'est un proche qui a donné l'alerte par téléphone, après avoir vu sur Facebook une photographie du bébé qui lui semblait « anormale ».

D'après L'Union, qui relate l'histoire, les policiers ont constaté que le nourrisson semblait « mal en point ». Mardi, ils ont convoqué au commissariat la mère de l'enfant, âgée de 19 ans. Cette dernière s'est présentée avec le bébé, dont l'état de santé semblait encore plus grave sur le cliché diffusé sur Facebook. « Elle n'a pas opposé de résistance. Elle est venue avec son bébé, qui avait l'air mort. J'en ai beaucoup vu dans ma carrière mais là, c'était choquant », a déclaré le brigadier-chef David Lefèvre à l'Aisne Nouvelle. « Il avait le teint blême et ne s'alimentait plus ».

La mère de l'enfant a alors avoué aux enquêteurs que son compagnon secouait et giflait régulièrement l'enfant depuis sa naissance « car il faisait trop de bruit ». Interpellé dans la soirée, l'homme a reconnu les faits et déclaré qu'il avait posté la photo sur Facebook « pour s'amuser ».

L'enfant est hors de danger mais pourrait conserver « de graves séquelles »

Hospitalisé à Laon, le bébé a passé deux scanners qui ont révélé deux hémorragies intracrâniennes. Il a ensuite été hospitalisé d'urgence en neurochirurgie au CHU d'Amiens dans un état grave. Aujourd'hui, son pronostic vital n'est plus engagé mais « il aura des séquelles à vie, malheureusement », a déclaré le brigadier-chef.

Les deux parents de l'enfant, dans une situation de « misère sociale » et sans emploi selon une source citée par l'AFP, seront présentés ce mercredi à un juge d'instruction du tribunal de Laon.

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