Usurpation d'identité : 2 Français sur 3 estiment le risque élevé

Publié le Vendredi 07 Octobre 2011
Usurpation d'identité : 2 Français sur 3 estiment le risque élevé
Usurpation d'identité : 2 Français sur 3 estiment le risque élevé
Plus de 210 000 Français sont victimes chaque année d'usurpation d'identité. Ce fléau est pourtant largement sous-estimé : 60% de la population ne se sent pas concerné par ce risque.
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Deux Français sur trois jugent « élevé » le risque d'usurpation d'identité en France. C’est ce que révèle un sondage CSA rendu public jeudi. Ainsi la connaissance de ce risque gagne du terrain : 86% des sondés en ont entendu parler.
L’usurpation d’identité consiste en l’utilisation de l’identité d’un tiers par un fraudeur pour échapper à ses obligations (contraventions, assurances…) de manière temporaire ou définitive. Cela peut prendre plusieurs formes, comme le retrait d’argent au guichet d’une banque avec de faux papiers ou encore un prêt contracté au nom d’un tiers. 213 000 personnes en seraient victimes chaque année en France selon une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie). Cependant, peu de Français s’inquiètent de ce fléau : 60% ne se sentent pas concernés par ce risques, même s’ils en reconnaissent l’étendue. La majorité des personnes interrogées craignent davantage d’être victimes de fraudes à la carte bancaire, de vols à la tire ou de cambriolages, infractions pourtant bien moins fréquentes que l'usurpation d'identité.
Il existe par ailleurs un décalage considérable entre les usurpations d’identité avérées et le nombre réel de victimes d’escroquerie. Le ministère de la Justice comptabilise ainsi 709 cas d' « usurpations d'identité » jugés en 2009 alors que 13 900 faits de « fraudes documentaires et à l'identité » ont été enregistrés par les services de police et les unités de gendarmerie. L’étude du Crédoc estime que les chiffres sont encore très sous-estimés. « Par nature, les infractions liées à la criminalité identitaire servent à se cacher, explique à Métro Christophe Naudin, chercheur à l’Institut de criminologie de Paris II. Nous n’en découvrons donc qu’une très petite part en comparaison de la réalité ».
Depuis la Loppsi (Loi sur la sécurité intérieure) votée en 2011, ce délit est passible de deux ans de prison et 20.000 euros d'amende.

Crédit photo : iStockphoto

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