Les ONG conduisent des actions dans les domaines de l'éducation, de la santé, et de la nutrition. Elles favorisent l'émergence de projets de microcrédit, aident à la construction d'infrastructures, réhabilitent des espaces, permettent un accès à l'eau potable... Ainsi, des compétences professionnelles sont donc de plus en plus souvent exigées au sein de ces organisations. Les métiers médicaux sont très recherchés : infirmiers, anesthésistes, pédiatre, ou encore sages femmes. Pour créer des écoles et mener des programmes pédagogiques, les ONG recrutent des instituteurs, des puéricultrices, des professeurs. Sur le terrain, elles ont besoin d'ingénieurs, capables d'apporter leur expertise et de coordonner des projets de développement, d'architectes, de menuisiers, de mécaniciens. Sans compter tout les aspects communication, lobbying, recherche de fonds, sur lesquels les ONG misent beaucoup et qui demandent aussi un savoir faire. Pour autant, ces organisations ne recrutent pas que sur les compétences. Pour certaines missions une expérience dans l'humanitaire ou dans le caritatif et des études supérieures peuvent suffire pour partir (sous réserve d'une formation par l'ONG).
La plupart des ONG suivent un schéma classique au niveau des ressources humaines. Elles sont composées de salariés, de bénévoles, et de volontaires. Au siège de l'association, on trouve des permanents salariés qui, entourés de bénévoles mettent en place et coordonnent des projets de développement, en lien permanent avec les équipes sur le terrain. Elles disposent souvent de bureaux à l'étranger, où des expatriés travaillent avec la population locale. Une ONG repose essentiellement sur ses volontaires, qu'elle engage pour des missions d'aide au développement d'un an ou plus. Le statut des volontaires est défini par une loi du 23 février 2005. " Il est attribué à toute personne majeure, sans condition de nationalité. Fortement motivés, les volontaires mettent leurs compétences au profit d'une mission de développement ou d'urgence humanitaire " (source : site volontariat.org). Il est important de souligner que des indemnités sont versées par l'association pour permettre au volontaire de vivre dans le pays de sa mission. Il bénéficie en plus d'une protection sociale et d'une assurance responsabilité civile.
Comment se former ?
Les métiers de l'humanitaire attirent mais des interrogations subsistent. Comment se former ? Et où s'orienter ? Si des filières classiques (éducation nationale, médecine) permettent d'accéder à ces professions, des études spécifiques (écoles privées, universités, BTS, ou IUT) existent aussi et sont en plein essor. L'école Bioforce à Vénissieux propose des formations reconnues par les ONG. Après des cursus courts ou longs, les étudiants obtiennent des diplômes de logisticiens, de coordinateurs de projets et sont donc qualifiés pour intervenir sur le terrain. Cet institut s'adresse aussi directement aux professionnels de l'humanitaire avec des cycles d'études courts pour compléter et renforcer leurs qualifications. L'IFAID (Institut de formation et d'appui aux initiatives de développement) à Bordeaux, L'IPRIS (Institut privé de relations internationales et stratégiques), près de Lyon sont aussi compétents pour préparer aux métiers de l'humanitaire. A l'Université des masters spécialisés sont consacrés aux problématiques des pays en voie de développement et à la solidarité Nord/Sud. Et les grandes écoles ne sont pas en reste, HEC a récemment ouvert une chaire dédiée au développement social. En parallèle de ces cursus, les ONG dispensent aussi des formations obligatoires, pour pouvoir partir en mission.
Comme une entreprise classique, une ONG traite les candidatures qu'elle reçoit avec beaucoup d'exigence et d'attention. Les postes salariés restent rares alors que l'activité est en constante augmentation, et les salaires sont peu élevés. Pour postuler, la plupart des associations proposent un formulaire de candidature en ligne sur leur site, sinon il suffit d'envoyer un courrier. Les recruteurs multiplient et croisent les entretiens pour trouver les bons candidats.
Au-delà des compétences et de l'expérience, la motivation est une condition préalable à tout engagement. Et face au flot de candidatures, il y a peu d'élu.