Lille : Les galeristes sont à l’honneur au LaM et au TRI POSTAL

Publié le Vendredi 10 Janvier 2014
Lille : Les galeristes sont à l’honneur au LaM et au TRI POSTAL
Lille : Les galeristes sont à l’honneur au LaM et au TRI POSTAL
Les galeristes sont à l’honneur dans les musées du Nord. Le LaM de Villeneuve d’Ascq présente  « PICASSO, LEGER, MASSON : Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres »   et le TRI POSTAL de Lille  accueille  « HAPPY BIRTHDAY, GALERIE PERROTIN / 25 ans », toutes deux jusqu’au 12 janvier 2014.
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Daniel-Henry Kahnweiler est sans doute un des plus grand marchand d’art du XXème siècle puisqu’il réussit à devenir le représentant exclusif de Picasso, Braque, Gris et Léger, les seuls protagonistes, à son avis, de cette révolution  picturale majeure qu’est le cubisme. Cet Allemand, né en 1884 et naturalisé français en 1937  est issu d’un milieu qui ne jure que par la bourse et la banque mais à son arrivée à Paris, il fréquente les musées, salons et décide d’ouvrir une galerie.  La découverte et le choc que produit la vision  de ce tableau « qui a l’air assyrien, quelque chose de tout à fait étrange » les futures célèbres « Demoiselles d’Avignon »  sera à l’origine de sa passion pour le cubisme et de sa fabuleuse carrière dans le monde de l’art, en tant que marchand, éditeur, écrivain et collectionneur.  Sous trois noms différents, résultante des crises esthétiques et surtout des conflits mondiaux  auxquels il est particulièrement attentif, sa galerie  résiste avec constance. 

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Pourquoi cette exposition au LaM aujourd’hui ?

Elle est le résultat de la réunion de deux collections, celle de Louise et Michel Leiris au Musée national  d’art moderne en 1984. Louise Leiris est le nom sous lequel Kahnweiler en 1940 rouvre sa galerie, belle-sœur, elle lui sert de prête-nom pour échapper aux lois raciales en vigueur à cette époque. Geneviève et Jean Masurel, héritiers de Roger Dutilleul, donnent  leur collection à la Communauté urbaine de Lille en 1979, hors Dutilleul est un des premiers clients de la galerie de Kahnweiler  en 1907 achetant des Braque, Vlaminck, Derain ou Van Dongen.

Cette exposition retrace donc à la fois l’histoire exceptionnelle de cette galerie et de son fondateur, elle met en lumière également le rôle de mécène que jouèrent Roger Dutilleul puis les Masurel dans le Nord  avec l’accrochage en parallèle des « Figures des Visages _ regards sur la peinture d’après-guerre dans la collection Masurel » avec cinq artistes majeurs de cette période : Eugène Leroy, Bernard  Buffet, Eugène Dodeigne, Arthur Van Hecke et Jean Roulland.

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Perrotin au Tri Postal

Le TRI POSTAL de Lille a lui, reçu, à l’occasion des 25 ans de sa galerie parisienne, le bouillonnant galeriste Emmanuel PERROTIN. Bouillonnant, remuant, obstiné, Perrotin ne cesse de bouger, huit lieux en quatorze ans, sans oublier Miami. Il expose de l’avant-garde : Sophie CALLE, Maurizio CATTELAN, Bernard FRIZE, Tatiana TROUVE et le japonais Takashi MURAKAMI qu’il fut le premier à faire connaître en Occident. A Lille, Jean-Michel OTHONIEL  a installé ses colliers de perles géants au rez-de-chaussée, avec Paola PIVI une panthère déambule gracieusement entre les tasses de cappuccino, Daniel FIRMAN nous fait sursauter avec son éléphant qui flotte dans le vide, uniquement maintenu, à l’envers, par la trompe, MURAKAMI nous propose ici son univers de mangas au dynamisme communicatif.Alors, plus de temps à perdre pour découvrir ces deux univers très différents de galeristes passionnés et passionnants.

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