Dans la valise de Guillaume Musso pour un week-end à New York

Publié le Mardi 08 Avril 2014
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
Dans la valise de Guillaume Musso pour un week-end à New York
Dans la valise de Guillaume Musso pour un week-end à New York
Depuis la parution d'" Et après " il y a dix ans, le succès de Guillaume Musso ne s'est jamais démenti. Auteur de dix best-sellers traduits en 36 langues, il revient en librairie avec " Central Park " (XO Éditions), un haletant thriller psychologique dont l'intrigue chemine entre les gratte-ciels new-yorkais, avant de s'exporter vers les forêts flamboyantes de la Nouvelle-Angleterre. Pour l'occasion, Guillaume Musso a accepté de nous dévoiler le contenu de sa valise pour un week-end à New York, la ville de prédilection de ses romans.
À lire aussi

Le livre que vous emportez ?

Je suis fan de l'auteur norvégien Jo Nesbø, dont je viens tout juste de commencer le dernier livre, Police (Éd. Gallimard). C'est le dixième roman de la série « Harry Hole », et je ne peux évidemment rien dire sous peine de dévoiler l'intrigue, mais disons que je suis très curieux de voir comment Nesbø va mener la suite des aventures de l'inspecteur Harry Hole.

Votre parfum évasion ?

Celui de la pissaladière ! Vous savez, cette tarte aux oignons qui se fait beaucoup dans la région de Nice. Je suis originaire d'Antibes, entre Nice et Cannes, et la pissaladière est le plat de cette région que je préfère. J'adore à la fois cette odeur d'oignons caramélisés et celle de la pâte à pain en train de cuire.

Le grigri que vous emportez dans l'avion ?

Je n'ai pas vraiment d'objet fétiche. Il n'y a qu'un seul objet que je conserve sur moi depuis l'âge de 19 ans, c'est le premier dollar que j'ai gagné quand je suis parti vivre aux États-Unis (il sort le dollar de son portefeuille, ndlr). Je dû le faire plastifier car il tombait en lambeaux. Après le bac, je suis parti travailler dans le New Jersey, pas loin de New York, pour faire des petits boulots pendant quatre mois. Ce voyage a vraiment joué le rôle de rite initiatique : j'avais besoin de faire une coupure avec mes parents, de me prouver que je pouvais vivre de façon autonome dans un pays qui n'était pas le mien. Je travaillais 70 heures par semaine, je vendais des glaces, je travaillais dans des motels, je lavais des camions... Ce dollar, c'est le premier pourboire que j'ai gagné là-bas. Je le garde sur moi pour me rappeler à quel point ce voyage a été fondateur. C'est d'ailleurs après ce périple que je me suis vraiment mis à écrire sérieusement.

La bande-originale de votre voyage ?

Pour écrire Central Park, j'ai beaucoup écouté la musique du trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf. Il y a deux-trois ans, il a sorti Wind (2012), un album formidable qui est un hommage à la musique réalisée par Miles Davis pour le film de Louis Malle, Ascenseur pour l'échafaud. C'est une musique d'ambiance de polar, de film noir, à la fois mystérieuse et très moderne. C'est une musique qui cadre très bien avec la ville de New York et exactement la couleur sonore que je voulais pour Central Park.

Votre péché mignon geek ?

Je ne suis pas forcément très geek, mais il y a une chose que j'aime bien, c'est lire la presse sur mon iPad, soit à travers les applis des journaux, soit via l'application Kiosque. D'ailleurs, je n'achète quasiment plus de journaux papier.

Votre dernière destination ?

J'ai passé trois jours à Barcelone. Quand on est traduit dans 40 pays, on voyage souvent pour faire la promo de ses livres à l'étranger, mais on ne visite jamais les villes dans lesquelles on se trouve. J'étais déjà allé deux fois à Barcelone, mais là j'y suis simplement retourné pour le plaisir.

Et la prochaine ?

Big Sur, sur la côte californienne. C'est un endroit que j'ai déjà visité une fois et que j'adore.

Qui emmenez-vous dans votre valise ?

Ma femme, toujours !

Avec quel personnage de roman aimeriez-vous voyager ?

Il y a cinq ans, ma femme m'a dit : « Tu te rends compte que tu passes 15 à 16 heures par jour dans un monde imaginaire avec des personnages de papier ? » Ça m'a donné une idée de roman, La fille de papier (2010, XO Éditions), qui raconte l'histoire d'un écrivain victime du syndrome de la page blanche. Une nuit d'orage, il voit surgir sur sa terrasse Billie, l'une des héroïnes de ses romans, qui va lui redonner le goût de vivre. J'aimerais donc voyager avec Billie, l'héroïne de La fille de papier. Comme c'est ma femme qui l'a inspirée, elle ne sera pas jalouse !

À quoi reconnaît-on votre valise ?

On la reconnaît parce qu'elle est petite et que je ne la garde jamais très loin de moi dans l'avion. J'essaye d'ailleurs régulièrement de convertir les gens avec qui je voyage de ne pas mettre leur bagage en soute.