Femmes et assurance : le moral des femmes en baisse en 2012

Publié le Vendredi 15 Juin 2012
Femmes et assurance : le moral des femmes en baisse en 2012
Femmes et assurance : le moral des femmes en baisse en 2012
Dans cette photo : Christine Lagarde
Un an après le succès de la première édition, la deuxième vague de l'Observatoire des femmes et de l'assurance, organisée par l'assureur Generali et Terrafemina, s'est intéressée à la manière dont les femmes consommaient l'assurance et à leur comportement dans un contexte de crise. Une enquête riche d'enseignements…
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Initiative lancée en 2011 par Generali et Terrafemina, l’Observatoire des femmes et de l’assurance est destiné à mieux cerner les attentes, inquiétudes et perception de l’avenir, des femmes d’aujourd’hui, les « Hub decider women », tout particulièrement dans un contexte de crise économique. Alors, les femmes consomment-elles l’assurance comme les hommes ? Comment les « Hub decider women », ces femmes à multiples responsabilités, ont-elles fait face à la crise ? Eléments de réponses.

Un moral en baisse

C’est le premier enseignement de l’édition 2012 de cet observatoire : la crise semble avoir particulièrement affecté le moral des femmes, ces dernières se recentrant encore plus sur leurs proches. Selon, les résultats de l’enquête, 95 % des femmes et 91 % des hommes se déclarent touchés par la crise économique et financière, avec respectivement 35 % des femmes et 28 % des hommes se sentant « beaucoup » touchés. Avec cette dégradation de leur état d’esprit, les femmes perdent ainsi l’avance qu’elles affichaient en 2011 sur les hommes quant à leur optimisme en l’avenir. Pour preuve, dans l’enquête 2012, hommes et femmes évaluent leur moral avec une note équivalente de 6,9/10 contre respectivement 7,3 et 7,1 en 2011. Sans conteste, l’optimisme des femmes face à l’avenir est en net repli (64 % contre 73 % en 2011) tandis que celui des hommes reste inchangé, à 68 % d’une année à l’autre.
Dans ce contexte, pour les hommes comme pour les femmes, la crainte principale face aux conséquences de la crise est une perte du pouvoir d’achat, loin devant les risques de chômage. L’inquiétude est également très forte s’agissant des conséquences éventuelles de cette période morose sur la situation financière des enfants ; c’est d’ailleurs la deuxième conséquence évoquée après le pouvoir d’achat, de manière plus marquée pour les femmes, toutefois. Sans surprise, les préoccupations liées aux risques environnementaux ou de catastrophe naturelle sont reléguées eu queue de peloton. Les Français, et plus particulièrement les femmes, ont tendance à davantage privilégier ce qui concerne l’entourage proche, avec des objectifs de précaution et de prévention à plus ou moins court terme.

Des dirigeantes optimistes

En dépit d’une certaine prudence dans leur stratégie et la gestion de leur entreprise et malgré une forte exposition à la crise, les femmes dirigeantes se démarquent par leur optimisme. Considérant pour une grande majorité (82 %) leur entreprise touchée par la crise, elles sont tout de même 66 % à être optimistes quant à l’évolution de la situation au cours des deux prochaines années. Elles sont par ailleurs 68 % à se dire prêtes à prendre des risques dans la politique de développement et d’investissement de leur entreprise.

La quête de l’assureur idéal se poursuit

Les femmes expriment une sensibilité bien plus importante que les hommes à l’égard de l’assurance. Pour autant, le « gender marketing » ne les séduit pas particulièrement. En effet, elles réservent un accueil mitigé au développement de contrats qui leur seraient dédiés. Pour preuve, l’enthousiasme face à un contrat d’assurance spécifiquement féminin se limite à 31 % des femmes interrogées (3 % se disant « très intéressées », 28 % « plutôt intéressées »).
En revanche, alors que l’enquête 2011 avait déjà montré leur exigence à l’égard de leurs assureurs, cette dernière est toujours aussi forte avec, en outre, une plus grande attention portée aux considérations tarifaires. La sensibilité aux critères de choix d’un assureur (« niveau des tarifs pratiqués », « possibilité de faire jouer la concurrence », « impression de pouvoir négocier les tarifs », etc.) augmente pour les deux sexes, entre 2011 et 2012, tandis que les femmes accordent simultanément plus d’importance à la « qualité des offres proposées », à « l’adaptation des offres aux besoins des clients », aux « relations avec le conseiller ».
Ainsi, plus que du « gender marketing », elles seraient donc davantage sensibles à une forme de « gender services ». 

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