La crise met-elle en danger la santé des femmes ?

Publié le Mercredi 28 Mai 2014
La crise met-elle en danger la santé des femmes ?
La crise met-elle en danger la santé des femmes ?
Generali et Terrafemina ont dévoilé ce mardi le quatrième volet de l'Observatoire des femmes et de l'assurance (Ofa). Un baromètre qui, cette année, s'est penché sur la santé des femmes dans un contexte de crise économique.
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Lancé en 2011, l'Observatoire des femmes et de l'assurance (Ofa), initiative du groupe Generali et de Terrafemina, vient de livrer son quatrième baromètre. Cette nouvelle vague s'intéresse autant aux usages et préoccupations des femmes en matière de santé qu'à leur rapport au stress, à la prévention des maladies, aux activités sportives ou encore à leur perception des problématiques de santé liées à l'environnement. Et si l'on en croit les résultats de cette étude, les femmes se sentiraient plus vulnérables que les hommes ; un sentiment étroitement lié au contexte économique et aux préoccupations du quotidien pour 65% d'entre elles.

En effet, selon un sondage spécialement mené pour l'occasion par l'institut CSA en avril dernier, elles sont plus sujettes au stress : 78% disent en être victime contre 63% des hommes. Et alors que ces derniers citent en majorité le travail pour expliquer cet état, en ce qui concerne la gent féminine, ce sont davantage les problèmes d'argent, la vie de famille ou encore l'inquiétude pour les proches qui seraient en cause. Problème, cette sensibilité accrue aux tracas quotidiens a un effet néfaste sur la qualité de leur sommeil. Elles sont ainsi 35% à déclarer mal dormir (contre 28% des hommes).

Des femmes proactives en matière de santé

Mais loin de se laisser aller, les femmes ont une attitude très proactive en matière de prévention. D'ailleurs, pour la plupart d'entre elles (56%), la santé « c'est leur affaire », « une question de mode de vie au quotidien ». Cet état d'esprit se traduit par leur volonté de « prévenir plutôt que guérir ». Ainsi, 74% des répondantes affirment consulter leur médecin généraliste plus d'une fois par an, 47% pratiquent l'automédication et 63% cherchent les réponses à leurs interrogations en matière de santé sur le Web. Par ailleurs, 85% portent une attention particulière à la qualité de leur alimentation.

Une implication qui n'étonne pas Bernard Sananès, président de l'institut CSA. « En santé comme en finance, les femmes adoptent le principe de précaution et optent pour un comportement plus préventif que les hommes », analyse-t-il. Et d'ajouter : « Cette tendance n'est pas sans rappeler la plus grande prudence affichée par les femmes dans un contexte de crise, que ce soit dans leur façon d'aborder la vie en général, dans leurs modes de consommation au quotidien ou encore dans la gestion de leurs placements financiers ». Ces actions préventives en matière de santé ont pour conséquence de gommer le sentiment de vulnérabilité des femmes. Pour preuve, elles se déclarent majoritairement en « bonne santé » (85%), et ce au même titre que les hommes (86%).

Alimentation saine et activité physique : un duo gagnant pour les femmes

Au-delà de ces différences, la vision des hommes et des femmes converge sur différents sujets tels que le sport par exemple. Aussi sportives que leurs partenaires, les femmes ont les mêmes motivations qu'eux. Une sur deux pratique une activité physique et le fait avant tout pour être en bonne santé, se sentir bien et se détendre. D'ailleurs, les conseils d'un professionnel de santé concernant les bienfaits des sports pratiqués intéressent aussi bien les femmes (44%) que les hommes (39%).

Finalement, si en 2013 l'Observatoire des femmes et de l'assurance identifiait la protection de la famille comme première motivation d'épargne chez les femmes, les conclusions de l'édition 2014 sont toutes autres. « Elles révèlent qu'en matière de santé, la « Hub Decider Woman » - plus stressée qu'un homme puisque jonglant entre vie professionnelle et vie privée - associe un comportement préventif à une bonne hygiène de vie comme la pratique régulière d'une activité physique ou la qualité de son alimentation », conclut Stellane Cohen, déléguée générale de l'Observatoire des femmes et de l'assurance.

>> Voir l'infographie de l'étude <<