Boeuf aux hormones : fin de la bataille entre l'Europe, les États-Unis et le Canada

Publié le Jeudi 15 Mars 2012
Boeuf aux hormones : fin de la bataille entre l'Europe, les États-Unis et le Canada
Boeuf aux hormones : fin de la bataille entre l'Europe, les États-Unis et le Canada
Le Parlement européen a mis fin mercredi à un différend commercial opposant depuis plus de vingt ans l'UE aux États-Unis et au Canada. Son règlement prévoit l'augmentation des contingents de viande bovine de haute qualité en provenance de ces deux pays, en échange du maintien de son embargo sur le bœuf aux hormones.
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C’est à une large majorité que le Parlement européen a adopté mercredi un règlement mettant fin à un différend commercial opposant depuis plus de vingt ans l’UE aux États-Unis et au Canada. Le texte prévoit l’augmentation de 25 000 tonnes par an du contingent de viande bovine de haute qualité en provenance des États-Unis, et de 3 200 tonnes pour le Canada, en échange du maintien de son embargo sur le bœuf aux hormones, décidé en 1988. Les États-Unis et le Canada avaient répliqué, avec l’aval de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en imposant en 1999 des sanctions douanières sur de nombreux produits européens, comme le roquefort, le chocolat, les échalotes, la moutarde ou encore les truffes, pour un montant annuel de 116,8 millions de dollars américains et de 11,3 millions de dollars canadiens. Suite à des accords conclus avec les États-Unis en 2009, Bruxelles avait autorisé l’importation de 20 000 tonnes annuelles de viande bovine non traitée aux hormones, en échange de quoi le pays avait levé toutes les surtaxes douanières.

José Bové, le député européen Verts à la pointe du combat contre l’importation de bœuf aux hormones, a salué une « belle victoire ». Il avait organisé en 1999 le « démontage » du McDonald's de Millau pour protester contre la décision de l’OMC d’autoriser les sanctions américaines. « C’est surtout une victoire du respect des consommateurs européens », s’est félicitée la délégation française du Parti populaire européen (PPE, conservateurs). Néanmoins, d’autres contentieux liés à la viande bovine attendent d’être résolus, comme le maintien par les États-Unis de l’embargo sur la viande bovine européenne décidé lors de la crise de la vache folle.

Élodie Vergelati

Avec AFP
Crédit photo : iStockphoto

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