Soldes d'été 2012 : le e-commerce se frotte les mains
A 48 heures de la fin des soldes d’été, l’heure est au bilan. Et si celui-ci est mitigé pour les commerçants traditionnels, les e-commerçants, eux, se frottent les mains. En effet, selon les chiffres de l'Institut français de la mode (IFM), au cours de la première quinzaine, les ventes d'habillement et de textile (hors vente à distance et e-commerce) ont progressé en moyenne de 4 % par rapport à l'année dernière. Dans les centres commerciaux, la fréquentation affiche également une hausse de 2,20 % sur les 3 premières semaines, indique pour sa part le Conseil national des centres Commerciaux (CNCC).
Pour Gérard Atlan, président du Conseil du commerce de France, alors que « le cru de l'année dernière n'était pas très bon », les ventes de cette années montrent que « nous sommes revenus au niveau d'il y a 2 ans ». En effet, en 2011, les soldes avaient été particulièrement décevants pour les commerçants, avec une baisse de 6 % des ventes sur un an. Ceci explique que la hausse, même modeste de cette année, satisfasse certains professionnels. Ainsi, Gérard Atlan, estime que « les 15 premiers jours sont assez positifs ». Un avis que ne partage pas Jean-Pierre Mocho, président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin. « Avec +4%, nous sommes loin du compte, on ne peut pas parler d'engouement », tempère-t-il. Et d’ajouter : « le climat économique est très difficile et les soldes deviennent le constat des pertes de l'année ».
Dans ce contexte, les e-commerçants ont toutefois réussi à tirer leur épingle du jeu. Pour preuve, ils affichent une hausse moyenne de 10 % de leurs ventes sur les 4 premières semaines de soldes, si l’on en croît les chiffres de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Avec un panier moyen de 113 euros cette année (contre 109 euros en 2011), les internautes ont davantage dépensé. D’ailleurs, plusieurs sites font état d'une croissance vertigineuse de leurs ventes : + 66 % pour les vendeurs professionnels de PriceMinister, + 40 % pour le marchand de chaussures Spartoo, ou encore + 32 % pour le site de mode Brandalley.
« Ces chiffres confirment que le site a bénéficié d'un report partiel des achats des Français » au détriment du commerce traditionnel, analyse-t-on chez Price Minister. Pas étonnant donc que pour plus d'un commerçant sur deux (54%), Internet constitue une sérieuse concurrence pendant les soldes.
Crédit photo : AFP
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