Les ministres épinglés pour leur mauvaise conduite
La « normalité » au volant, ce n'est pas maintenant ! Les pratiques de conduite du président de la République, François Hollande et de quatre ministres, dont le premier d'entre eux, en charge de dossiers liés à l'automobile ont été passées au peigne fin par le magazine Auto Plus. Les résultats de l'enquête, à paraître dans le numéro en date du jeudi 3 juillet, sont loin d'être glorieux.
Outre celui du Président, les convois du Premier ministre, Manuel Valls, du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, du ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg et de la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, ont été suivis par les équipes de l'hebdomadaire qui revendiquent « deux mois de filatures » (sic). Le respect du code de la route est une notion somme toute aléatoire au sein de l'exécutif. La journaliste Sandrine Darré qui a coordonné l'enquête a classé les ministres en « trois camps ». Manuel Valls et Bernard Cazeneuve font partie de ceux qui « se lâchent sur la route ». Accompagnés d'un convoi conséquent, ces derniers s'adonnent allègrement aux grands excès de vitesse et au « grillage » de feux tricolores à grande échelle.
Ségolène Royal la bonne élève
Au volet du respect scrupuleux du code de la route, Ségolène Royal s'illustre. La ministre de l'Ecologie et ses véhicules électriques « roulent sans escorte, très calmement et s'arrêtent à tous les feux rouges ». Celle que L'Express appelle « L'Emmerdeuse » est donc saluée par Auto Plus pour ses bonnes pratiques. Enfin, viennent les adeptes de la conduite à deux vitesses. Arnaud Montebourg - toutefois capable de griller douze feux en trois minutes - et François Hollande « savent, dans l'ensemble, rouler calmement sans gyrophares, sans sirènes », indique la journaliste. Et de poursuivre : « Puis tout d'un coup, à certains moments, se lâchent complètement et sont capables, là aussi, de griller tout une série de feux ».
Exit donc « le respect du code de la route » (sauf contrainte particulière justifiant une escorte motocycliste, Ndlr), imposé aux ministres dans la charte de déontologie qu'avait tenu à instaurer le président de la République à l'époque du gouvernement Ayrault I. Deux ans de quinquennat, des feux grillés à la pelle et des pointes de vitesse sont depuis passées par là.
