Women’s Forum : "Un réel festival de la diversité pour davantage d’équité"

Publié le Mercredi 15 Octobre 2014
Women’s Forum : "Un réel festival de la diversité pour davantage d’équité"
Women’s Forum : "Un réel festival de la diversité pour davantage d’équité"
Dans cette photo : Salma Hayek
Responsable de formation chez Renault en Roumanie, membre très active du réseau social Women@Renault, Diana Bocsaru ambitionnait, depuis plusieurs années, de participer au Women’s Forum. C’est désormais chose faite. Il en résulte, chez elle, une conviction renforcée : « Les enjeux autour de la mixité sont non seulement essentiels d’un point de vue éthique, mais aussi décisifs sur le plan du business ».
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A chaud, quelles sont vos impressions à la fin de cette première journée au Women’s Forum ?

Diana Bocsaru : Je suis tout simplement ravie d’avoir l’opportunité de participer a un tel événement. Une manifestation que je suis, d’ailleurs, avec attention depuis 2010 et ce, notamment via les articles parus dans les médias internes chez Renault. Il m’est même arrivé d’utiliser, dans le cadre de mon travail, des déclarations faites par nos dirigeants au cours des précédents forums. D’ores et déjà, et alors que le cycle des rencontres et conférences ne fait que commencer, un mot me vient d’emblée à l’esprit : diversité.


De quel ordre ?

D.B. : Des individus, pour commencer. Et à ce titre, je voudrais saluer la présence des hommes à ce Women’s Forum. Il n’y en a jamais assez en quelque sorte, tant il est important qu’ils s’impliquent dans ces enjeux de mixité. Des combats que nous ne pourrons gagner sans eux. Leur présence est donc très encourageante. Mais au-delà de ça, c’est une diversité pleine et entière dont on peut profiter, ici, à Deauville : nationalités, domaines d’activité, entreprises, cultures, etc. C’est un réel festival ! Preuve en est que ces enjeux autour de la mixité sont universels. Enfin, j’ai aussi beaucoup apprécié le fait que l’alliance Renault-Nissan ait organisé le « Welcome Lunch ». Durant ce déjeuner-accueil, j’ai ainsi eu l’occasion de rencontrer d’autres hommes et femmes de mon entreprise et ce, dans des domaines aussi différents qu’intéressants. Nous avons ensuite pu entamer une discussion à bâtons rompus avec Mouna Sepehri, directrice déléguée à la présidence de Renault. Pour débuter les trois jours du Women’s Forum, cette atmosphère chaleureuse et tournée vers le partage était un départ idéal.

Que vous évoquait le Women’s Forum avant d’y participer ?

D.B. : Dans la mesure où je fais partie du Women@Renault (le plus gros réseau social de l’entreprise, 4500 personnes dont 15% d’hommes, Ndr), j’avais d’ores et déjà un regard assez large sur l’événement. Si être ici confirme beaucoup de choses perçues auparavant, cela m’apporte en plus une réelle ouverture d’esprit. C’est stimulant de constater le nombre de participants et d’entreprises, issus d’activités très diverses, qui oeuvrent pour le même but. Cette large implication pour les mêmes sujets m’a surprise, je n’imaginais pas une communion aussi forte au Women’s Forum

A quelles conférences avez-vous assisté et qu’en avez-vous tiré ?

D.B. : J’en ai pu suivre déjà trois : « Standing together against world hunger », « For justice for all women » avec l’intervention d’une Salma Hayek Pinault assez remarquable et enfin, celle sur l’Islande, ce « champion de la diversité de genre ». Trois conférences dans la droite ligne de la thématique de cette édition 2014 – « Leading for a more equitable world » – et qui correspondent pleinement à mes convictions. Car, je crois que, dans tout ça, l’enjeu final, c’est l’équité. Une équité de chances qui embrasse tous les domaines, qu’ils soient économiques, sociétaux ou politiques. Et pour atteindre de tels objectifs, le message clé est l’implication de chacun et au quotidien. En cela, j’ai beaucoup apprécié l’intervention de Salma Hayek Pinault : avoir le soutien d’une telle personnalité dans ces combats est un atout fort. Autre point très intéressant était l’étude de la situation en Islande. Ainsi, nous avons pu comprendre ô combien sa politique en matière de congés parentaux, plus équilibrée entre les hommes et les femmes, avait eu une influence bénéfique dans le milieu du travail vers plus d’égalité. En Roumanie, les chiffres sont aussi relativement satisfaisants. Ainsi, si les femmes sont à peu près 18 % dans l’industrie automobile au niveau mondial, ce chiffre grimpe à 30 % pour ce qui est de Renault dans le pays.


Cet événement va-t-il changer votre comportement vis-à-vis de vos partenaires et collaborateurs ?

D.B. : Via mon travail au sein de Women@Renault, j’ai eu l’opportunité de comprendre assez vite les enjeux de la mixité. Au-delà du caractère éthique de ces objectifs, il faut aussi comprendre qu’aller vers plus d’égalité a des influences positives concrètes sur le business. Je rappelle, ici, que 60% des décisions d’achat concernant une voiture sont influencées par les femmes. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Si j’avais donc déjà de fortes convictions avant de venir à Deauville, elles ont été incontestablement renforcées ici.

Qu’est-ce que le Women’s Forum va-t-il vous apporter en tant que femme ?

D.B. : Un sujet évoqué aujourd’hui m’a particulièrement touchée : celui des barrières internes que nous nous imposons encore trop souvent. Certes, les obstacles externes sont nombreux et ont largement été commentés cet après-midi, mais il s’agirait de ne pas minimiser non plus ce type d’autocensure dont nous sommes autant les victimes que les protagonistes. Il faut que les femmes se montrent moins discrètes sur leurs réalisations et leurs ambitions. Nous devons en prendre conscience, c’est essentiel. Enfin, autre atout appréciable de ces journées à Deauville, le réseau que l’on peut créer si rapidement. Une fois le Women’s Forum achevé, tous ces contacts tissés aussi facilement prolongeront les bienfaits d’une manifestation en tous points essentielle de nos jours.

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