Pastilles d'iode : l'Etat appelle au calme mais comptabilise ses stocks

Publié le Vendredi 18 Mars 2011
Pastilles d'iode : l'Etat appelle au calme mais comptabilise ses stocks
Pastilles d'iode : l'Etat appelle au calme mais comptabilise ses stocks
Dans le monde entier on se rue vers ces fameux comprimés d'iode qui protègent de la radioactivité et notamment du développement d'un cancer de la thyroïde. Pharmacies harcelées, sel iodé pillé... Les grandes instances appellent au calme contre un comportement jugé irrationnel.
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Aux Etats-Unis, les pharmacies sont en rupture de stock, tout comme Anbex, le principal fabricant américain qui vend en ligne. En Chine, où les plus folles rumeurs se propagent (l'eau de mer serait polluée par des fuites radioactives), les habitants se sont précipités pour acheter du sel iodé, sensé les protéger du danger.

Quant à la France, pourtant bien loin géographiquement du Japon, elle n'échappe pas à la folie ambiante puisque les pharmacies sont prises d'assaut. Tout le monde veut sa pastille d'iode, en prévention du passage d'un éventuel nuage radioactif au-dessus du pays. Si bien qu'aujourd'hui, le Conseil National de l'ordre des pharmaciens a fait parvenir un courrier aux 23 000 officines françaises, leur rappelant que "les comprimés d'iodure de potassium ne peuvent être délivrés (...) qu'à la demande expresse des autorités".

En effet, seule la pharmacie centrale des armées, elle-même assaillie d'appels téléphoniques, a le droit de fabriquer les fameuses capsule, lesquelles ne peuvent être délivrées que par l'Etat. Or, le discours actuel du gouvernement précise que "même dans le pire des scénarios catastrophe", le taux de radioactivité enregistré en France ne pourrait en aucun cas représenter de danger pour l'homme. Et pourtant..., l'Eprus (Etablissement pour une réponse aux urgences sanitaires) a reçu l'ordre de comptabiliser les pastilles d'iode. Quant à l'OMS, il a lancé un appel au calme en demandant de ne pas pratiquer l'automédication...