Harcèlement scolaire : le suicide de Pauline a réveillé un « sujet douloureux »

Publié le Mercredi 11 Janvier 2012
Harcèlement scolaire : le suicide de Pauline a réveillé un « sujet douloureux »
Harcèlement scolaire : le suicide de Pauline a réveillé un « sujet douloureux »
Le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, vient d’annoncer le lancement d’une campagne de sensibilisation contre le harcèlement scolaire. Début janvier, le suicide de Pauline, 12 ans, victime de violences à l’école, réveillait le débat enclenché en 2011.
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C’est à l’occasion de la présentation de ses vœux pour 2012 à la presse que le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a annoncé le lancement prochain d’une campagne de sensibilisation et de lutte contre le harcèlement scolaire. Trois spots réalisés avec le concours de France Télévisions seront diffusés sur le petit écran et sur Internet, et un site web dédié sera inauguré le 24 janvier.
Le ministre a évoqué « un sujet particulièrement douloureux », malheureusement remis au goût du jour par « l'actualité récente ». Le 2 janvier dernier, veille de rentrée des vacances de Noël, une fillette de 12 ans s’est donné la mort près de Lens, dans le Pas-de-Calais. D’après une lettre retrouvée par ses parents, Pauline était harcelée par ses camarades au collège Jean Jaurès.

Qu’est-ce que le harcèlement scolaire ?
Brimades, humiliations, coups, sobriquets : selon le rapport rédigé par Eric Debarbieux en 2011 sur la violence à l’école primaire, le harcèlement peut être défini par un climat de malveillance répétée, qui crée l’isolement, la dépression ou le décrochage scolaire.
En mai 2011, Luc Chatel avait enclenché un grand débat sur le sujet en organisant les Assises sur le harcèlement à l’école, pour faire la lumière sur ce phénomène qui toucherait en moyenne un enfant sur 10 à l’école primaire.
Le ministre avait promis à cette occasion de faire de cette question une priorité pour « humaniser » et faire advenir un climat « d’empathie » dans les salles de classe et les cours de récréation. Parmi les mesures proposées, il était question de pérenniser les enquêtes de victimation et de mettre en place une recherche scientifique sur le sujet « pour appréhender de manière objective et complète le phénomène de violence à l’école ». Au-delà des outils de sensibilisation, la formation des enseignants devait constituer l’un des axes majeurs du plan d’action.

Crédit photo : Pixland

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