Procédure d'adoption annulée après une grossesse surprise

Publié le Vendredi 27 Avril 2012
Procédure d'adoption annulée après une grossesse surprise
Procédure d'adoption annulée après une grossesse surprise
Un couple de Noaillan (Gironde) va saisir la justice. Leur procédure d'adoption d'un petit Coréen a en effet été annulée à la suite de l'annonce de la grossesse de la jeune femme. La future maman a expliqué vouloir déposer un référé auprès du tribunal « notamment pour rupture abusive de contrat ».
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Un couple de Noaillan (Gironde) a vu sa procédure d'adoption d’un petit Coréen annulée suite à l’annonce de grossesse que la femme aurait faite mi-décembre. « C'était inattendu car cela fait dix ans que l’on essayait désespérément d’avoir un enfant », a justifié Mme Vidris. Le couple ne compte pas abandonner, ayant déjà prévu de déposer un référé auprès du tribunal, « notamment pour rupture abusive de contrat », a expliqué Mme Vidris, 39 ans, qui veut se battre pour cet enfant avec lequel « un lien s’est tissé ».

En effet, au mois de septembre, Marie-Céline et David Vidris, se sont vu attribuer Dae-Wung, qu’ils baptisent Alexis, un bébé de Corée du Sud mais, fin octobre, la jeune femme tombe enceinte. Elle annonce alors la nouvelle à l’association « Rayon de soleil de l’enfant étranger ». D’après Marie-Céline, les premières réactions de cet organisme faisaient déjà penser que la conservation de l’apparentement serait difficile.

L’association aurait ainsi proposé au couple de s’entretenir avec une de leurs psychologues, annulant finalement ce rendez-vous. Fin janvier, « je reçois un appel de la présidente de l’association qui m’apprend qu’elle nous retire notre apparentement », raconte Mme Vidris. C’est à ce moment là que le couple aurait pris une avocate afin d’obtenir une confirmation et une justification par écrit de cette décision. « Le contrat passé avec l’association prévoit une suspension et non une annulation de la procédure en cours, jusqu'à l’accouchement » explique Mme Vidris. De son côté, interrogée par Sud Ouest, la présidente de l’association a indiqué que « dans l’intérêt supérieur de l’enfant, ce dossier doit rester confidentiel ».

Les futurs parents assurent aujourd’hui qu’ils ne sont pas prêts à « faire une croix » sur leur fils. Par ailleurs, la mère s’interroge sur les répercussions psychologiques de cette affaire sur le bébé à naître, et assure : « C’est aberrant, je suis coupable d'être enceinte et tout le monde paie ».

Alexandra Gil


Avec AFP
Crédit photo : Digital Vision

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