Bac 2012 : tricher ou ne pas tricher, telle est la question

Publié le Lundi 11 Juin 2012
Bac 2012 : tricher ou ne pas tricher, telle est la question
Bac 2012 : tricher ou ne pas tricher, telle est la question
À une semaine de la première épreuve écrite du baccalauréat, le mot « révisions » est sur toutes les lèvres des lycéens, mais « antisèche » également. La tentation est forte, même si tricher peut coûter très cher aux jeunes candidats.
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Petits mots glissés dans la trousse, formules préenregistrées dans le portable ou la calculatrice, dates inscrites discrètement au feutre sur une cuisse ou dans une paume : les petites techniques de fraude de manquent pas, et à quelques jours de la première épreuve du baccalauréat, la tentation est forte pour les lycéens.

400 tentatives de tricherie ont ainsi été dénombrées l’an dernier parmi les 650 000 candidats au bac en France, et 250 lycéens ont été convaincus de fraude. Or, un coupable de fraude peut risquer gros et se voir interdit de passer tout examen pendant 5 ans. Un risque que peu ont envie de prendre, et pourtant… « Je vais écrire des formules sur mon corps car on n’est pas sûr d’avoir la calculatrice pendant l’examen. Je mettrai des chaussettes montantes », raconte ainsi un lycéen un peu stressé dans les pages du Parisien. Au-delà du simple coup d’œil sur la copie du voisin ou des réponses chuchotées d’une table à une autre, l’arrivée des smartphones a changé la donne de la fraude aux examens.

« Les élèves peuvent toujours se rendre dans les toilettes avec leur téléphone mobile. Un peu plus d’une heure après le début des épreuves, les corrigés sont en ligne ! », souligne, désabusé, Philippe Tournier, proviseur et secrétaire général du SNPDEN-Unsa, dans une interview au Parisien. Pour ce dernier, il y aura forcément de la fraude lors de ce baccalauréat 2012. La solution pour contrer ces tricheries ? « Changer le format de nos épreuves », en proposant d’avantage d’oral et moins d’épreuves nécessitant une longue restitution de connaissances apprises par cœur à l’écrit. Ou bien opter, comme au Danemark, pour l’autorisation d’un accès à Internet. Une solution radicale, qui plutôt que de miser sur le par cœur, valorise la capacité des élèves à utiliser leurs connaissances.

Crédit photo : Comstock

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