Allaitement : la fin des horaires fixes ?

Publié le Mercredi 04 Juillet 2012
Allaitement : la fin des horaires fixes ?
Allaitement : la fin des horaires fixes ?
Selon la revue médiale Prescrire, aucun rythme particulier ni règle stricte ne doit régir l'allaitement maternel. Pour allaiter son enfant dans les meilleures conditions, il est recommandé de lui donner le sein « à la demande ».
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Si l’on en croit la dernière édition de la revue médicale Prescrire, aucune règle stricte ne régit l’allaitement maternel. Il n'y a « pas de raison médicale d'imposer un rythme particulier ou des horaires fixes à l'allaitement : plusieurs études ont montré que cela a plus d'inconvénients que d'avantages », souligne la revue. Et d’ajouter : « il existe de grandes variations d'un nourrisson à l'autre. Par exemple, à l'âge d'un mois, on a pu observer entre cinq et onze tétées par jour, pour une durée totale allant de 1 heure 15 à 6 heures 45. Et le nombre de tétées par nuit peut varier de une à cinq. »

À l’opposé, donner le sein lorsque le bébé le réclame aurait pour effet de « faciliter la poursuite de l’allaitement », mais aussi de diminuer le recours à des compléments artificiels, et de réduire le risque de douleur des mamelons ou d'engorgement des seins, affirme la revue dans une fiche-info destinée aux jeunes mères. La revue recommande par ailleurs de commencer l’allaitement dès la naissance de l’enfant et de le poursuivre jusqu’à ses 6 mois, plutôt que de recourir aux biberons de lait artificiel. Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, il n’y aurait pas non plus de raison médicale à donner un seul sein à chaque tétée ou, à l’inverse, à donner forcément les deux seins. Pour Prescrire, afin d’éviter les engorgements, il est préférable de vider entièrement le sein en attendant que le nourrisson arrête de téter de lui-même le premier sein avant de lui proposer le second.

Enfin, s’agissant des prétendues astuces que s’échangent parfois les jeunes mamans craignant de ne pas avoir assez de lait, la fiche-info les juge « souvent inutiles, inefficaces ou dangereuses ». Et de donner pour exemple que prendre des médicaments anti-nausées tels que le Motilium ou la Dompéridone « augmente parfois la production de lait (comme avec tous les neuroleptiques) », mais ce médicament qui « passe dans le lait maternel font courir au nourrisson des risques cardiaques ». Quant à la consommation de bière, dont la réputation est d’augmenter la production de lait, il est préférable de la bannir pour ne pas en faire boire au bébé. En effet, l’alcool passe lui aussi dans le lait maternel.

Crédit photo : iStockphoto

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