Universités : des frais de scolarité illégaux pour 31 d'entre elles

Publié le Mardi 17 Juillet 2012
Universités : des frais de scolarité illégaux pour 31 d'entre elles
Universités : des frais de scolarité illégaux pour 31 d'entre elles
En France, pas moins de 31 universités seraient dans l’illégalité. En cause, des frais de scolarité qui dépassent souvent les 400 euros. C’est du moins ce que révèle le rapport annuel sur le sujet du syndicat étudiant Unef (Union Nationale des Etudiants de France).
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Alors qu'à chaque rentrée, nombre d’étudiants croulent sous les frais de scolarité, 31 universités françaises pratiquent des tarifs illégaux pour leurs diplômes. C'est ce que révèle le rapport annuel sur les frais d’inscriptions illégaux, réalisé par l'Union Nationale des Etudiants de France (Unef).

En première ligne, l'université de Grenoble II, dont les frais supplémentaires s’élèvent à 800 euros, suivie par l'université de Lille II (700 euros), l'Ecole des Ponts et Chaussées (676 euros), l'université de Strasbourg (600 euros), l'IAE de Toulouse (575 euros) et l'université de Mulhouse (400 euros). Pourtant, les diplômes nationaux sont régis par des règles strictes. « Un diplôme c'est 180 euros pour une licence et 250 euros pour un master », indique Emmanuel Zemmour, président du syndicat étudiant. Et d’ajouter : « tout frais supplémentaire est illégal, mis à part la médecine universitaire ».

Sur les ondes d’Europe 1, Emmanuel Zemmour a ainsi déploré les pratiques de ces établissements. « Des universités se mettent dans l'illégalité et exigent de leurs étudiants qu'ils payent des frais supplémentaires à titre de dossier, de frais pour la bibliothèque universitaire, de frais pour l’informatique, ou alors pour des choses beaucoup plus farfelues. On a en effet vu les universités faire payer pour un « passeport pédagogique », ce qui est quelque chose dont le contenu est flou », a-t-il en effet confié. Le président de l'Unef regrette en outre, les parades « légales mais abusives » trouvées par « de plus en plus d'universités pour faire payer cher leurs diplômes », et notamment la création de diplômes de master non nationaux, qui leur permet de fixer le prix à leur guise.

Le syndicat étudiant note toutefois une amélioration. « L’an dernier, il y avait 40 établissements pratiquant des frais illégaux et on était au-dessus de 400 euros pour 13 d'entre eux. Cela s'explique par le fait qu'on a gagné pas mal de recours devant les tribunaux administratifs avec des universités obligées de rembourser », se félicite Emmanuel Zemmour.

Crédit photo : AFP

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