Mais pourquoi les enfants croient au père noël ?
L’histoire qu’on leur vend : Le papa noël, un vieux monsieur à barbe blanche vêtu de rouge, livre une fois par an, en 24 heures, les cadeaux de tous les enfants du monde, dont il connaît les souhaits les plus intimes par une sorte de prescience, en volant à travers les cieux aux commandes d’un char tiré par des rennes. Il est aidé dans cette tâche par une armée de lutins. Il vit au pôle nord.
Nos enfants pourraient s’interroger sur certains points. Alors qu’on passe notre temps à leur expliquer que les histoires qu’on leur raconte sont imaginaires, ils n’ont jamais remis en cause la possibilité d’un homme qui vole. Ni de rennes qui volent. Ni l’existence de lutins. Ni celle d’un costume anti-combustions et anti-suie qui permet au père Noël d’être systématiquement impeccable dans sa course folle de 24heures. Face aux rares questions qu’ils posent, les quelques explications que les parents se refilent d’années en années semblent les satisfaire (« oui parce qu’en fait, il a un peu plus de 24 heures, parce qu’au Japon ou en Australie par exemple, en ce moment c’est la nuit, donc il suffit que le père noël tourne en même temps que le soleil et du coup, c’est bon. Tu vois ? »)
D’autres questions ne leur viennent pas non plus à l’esprit :
Ils ne demandent jamais de quels enfants il est le père
Ils ne demandent jamais pourquoi c’est pas une femme (alors que franchement, tenir une maison dans le pôle nord, nourrir 350 bouches de lutins, et penser aux cadeaux des enfants, l’expérience pourrait leur indiquer qu’une mère noël est plus crédible)
Ils ne demandent jamais pourquoi le père noël est vieux, s’il a toujours été vieux, s’il va toujours rester vieux
Ils ne demandent jamais pourquoi il y a plein de jouets dans les magasins d’un coup alors que les petits lutins sont censés avoir un atelier au pôle nord.
Face à ce constat, deux explications sont possibles. Ou bien les enfants ont un questionnement sélectif quand ça les arrange (ne pas poser de questions tant qu’il y a un cadeau à la clef). Ou bien ils ne sont pas dupes et ils ricanent discrètement entre eux en voyant le mal qu’on se donne pour faire tenir cette histoire à dormir debout…
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