Jean-Marc Ayrault : "Notre politique familiale est enviée à l'étranger"

Publié le Vendredi 08 Février 2013
Jean-Marc Ayrault : "Notre politique familiale est enviée à l'étranger"
Jean-Marc Ayrault : "Notre politique familiale est enviée à l'étranger"
Logement, petite enfance, égalité des droits, lutte contre la pauvreté, réduction des dépenses… : le nouveau Haut conseil de la famille a du pain sur la planche. Comme l'a rappelé le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, jeudi 7 février, devant la nouvelle équipe, le gouvernement attend les rapports sur ces différents sujets pour redéfinir la politique familiale française.
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Profitant de la nomination de Bertrand Fragonard, président honoraire à la Cour des comptes et désormais président du Haut conseil à la famille, Jean-Marc Ayrault a précisé ses attentes vis-à-vis de l'instance qui existe depuis 2009. Soixante membres la composent actuellement. Elle est une source d'animation du débat sur la politique familiale française. Le Premier ministre considère que les priorités du Haut conseil à la famille se portent sur une refondation prochaine de cette politique : « L'avenir, c'est la jeunesse. Et c'est la justice. »

« Notre politique familiale est enviée à l'étranger »

Jean-Marc Ayrault a d'abord tenu à rappeler que l'égalité des droits pour toutes les familles était une des mesures phare de son gouvernement, en passe d'être réalisée avec le projet de loi sur le mariage pour tous en débat à l'Assemblée. Puis il s'est félicité de la revalorisation de 25% de l'allocation de rentrée scolaire, de la fécondité élevée de la France (2e rang européen) qui lui permet d'envisager le financement des retraites avec un peu plus de sérénité que ses voisins de l'UE, et du taux d'activité des femmes françaises (64,5%) qui est supérieur à la moyenne européenne, saluant ainsi les améliorations en matière de conciliation vie privée-vie professionnelle : « Notre politique familiale est enviée à l'étranger ».

Urgence sociale et urgence économique

Pour orienter les rapports du Haut conseil de la famille, le Premier ministre a défini deux priorités : l'urgence sociale et l'urgence économique. Il souhaite mettre en place une revalorisation des aides financières aux familles les plus modestes, trouver de nouvelles solutions pour accueillir les jeunes enfants, corriger les inégalités territoriales en matière de garde d'enfants (crèches et centres de loisirs), et lutter activement pour une meilleure répartition des logements.

Enfin, son autre cheval de bataille rejoint la volonté présidentielle de réduction de la dette : Jean-Marc Ayrault espère que les comptes de la branche famille de la Sécurité sociale seront à l'équilibre d'ici 2016. Pour 2013, son déficit devrait être d'environ 2,6 milliards d'euros, selon les prévisions de la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

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