Testicules : quelques révélations sur les "bourses" des hommes

Publié le Mardi 23 Avril 2013
Testicules : quelques révélations sur les "bourses" des hommes
Testicules : quelques révélations sur les "bourses" des hommes
Toutes les femmes qui vivent avec un homme ont connu au moins une fois des moments de stupéfaction tant l'attachement à leur mère peut quelquefois être puissant, voire même déroutant. Voilà que le vocabulaire lui-même vient en faire une curieuse démonstration.
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Les testicules tiennent leur nom du mot latin « testis », qui signifie témoin. Selon une légende (réfutée par certains), cela viendrait de ce que, dans la Grèce antique, un témoin devait jurer en mettant sa main sur ses bourses et plusieurs passages de la Bible corroborent cette interprétation (à chaque fois qu'un personnage jure de dire la vérité, il met sa main sur le haut de ses cuisses – et on peut supposer que c'est une façon pudique de dire qu'elle est en réalité sur ses testicules). Que la légende soit vraie ou pas, il y a bien une racine commune entre les mots « témoin » et « testicules », chez les Grecs comme chez les Romains. La langue anglaise en a mieux conservé la trace, « témoigner » se disant « testify », si proche de « testicule ». On peut donc légitimement penser qu'une autre interprétation est possible : les testicules sont le « témoin » de la virilité d'un homme. Mais en latin, « testa » signifie aussi le pot, comme une allusion à la forme qui les contient.

Rabelais avait fait en son temps un inventaire des différents mots qui servaient à nommer ce bien si précieux (trébillons, triquebilles, daudrilles, olives de Poissy, joies de ce monde, vasa, virolles... utilisant aussi bien les mots de la science que ceux du peuple pour être entendu de tous), mais c'est peut-être celui de « bourse » qui exprime le mieux à quel point le scrotum est ce qui contient le bien le plus précieux des hommes, puisqu'on rangeait autrefois son argent dans une bourse et que c'est aujourd'hui le lieu de toutes les transactions financières et économiques des actifs standardisés.

Or, entre le scrotum (la « poche » qui contient les testicules) et les testicules elles-mêmes, il existe une membrane qui les enveloppe et les protège, dont le nom ne manque pas d'interpeller : c'est la tunica vaginalis qui signifie « tunique vaginale ». Elle est composée de deux couches, une couche pariétale extérieure et une couche viscérale intérieure, séparées par une petite quantité de liquide. Si cette membrane n'est pas la seule à assurer une fonction protectrice, il est intéressant de noter qu'elle résulte d'un processus vaginal pendant le développement du fœtus, qui permet l'attribution d'un genre (avant cela le fœtus n'est ni masculin, ni féminin et on parle de gonades indifférenciées) et donc le développement des testicules à partir du troisième mois.

Symboliquement, que les bourses existent et soient protégées par une « tunique vaginale » ne manque pas de saveur… et pourrait expliquer d'une façon toute poétique ce respect sacré à la mère, gardienne de ce que les hommes ont de plus précieux.