La position du missionnaire ou l’art de la fausse soumission

Publié le Vendredi 16 Mai 2014
 La position du missionnaire ou l’art de la fausse soumission
La position du missionnaire ou l’art de la fausse soumission
Le missionnaire, la position la plus couramment pratiquée, a une longue histoire qui remonte à Saint Paul. Si son histoire est aussi celle de la soumission féminine, il existe heureusement des façons de la rendre tout aussi épanouissante et active que d'autres positions.
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Saint Paul a été parmi les premiers monothéistes a écrire longuement sur ce que devait être le rapport sexuel. Il fallait, pour lui, effacer toutes traces des comportements libres des Gréco-Romains et ne défendre qu'une sexualite? hétérosexuelle et limitée au mariage. Mieux encore, pour lui : le célibat et l'abstinence totale (et tant pis si l'humanité n'assure plus sa descendance?). Son rejet du sexe allait profondément marquer l'histoire du christianisme. Mais Saint Augustin est allé encore plus loin, ajoutant que la femme devait être soumise, selon la volonté de Dieu. À partir de ce moment-là, seule la position du missionnaire a été reconnue possible et, parce que les punitions sévères dans ce bas monde et au-delà ont terrorisé les populations, elle a rapidement effacé toutes les autres positions, qui sont rentrées dans les registres de la transgression.

Pour ce qui est du sexe, mieux vaut être taoïste

Les deux autres religions monothéistes, le judaïsme et l'islam, n'ont pas réduit l'acte sexuel à cette seule possibilité, mais ayant également défendu la supériorité de l'homme sur la femme, le bien-être sexuel au sein du couple – prôné au sein du couple – est sans doute passé aussi par cette l'usage de cette position qui maintient la femme bloquée sous le corps de l'homme.
On est loin, dans ces trois cas, de la vision taoïste des Asiatiques, ou le yin va de pair avec le yang, comme le jour avec la nuit et le blanc avec le noir…


Missionnaire, échanges de regards et autre cercle vertueux

Heureusement, il existe aujourd'hui d'autres façons d'envisager cette position. A la fois parce qu'il n'y a pas un donneur et un receveur, mais une fusion qui prend tout son sens lorsque deux personnes sont assez en phase pour envisager l'acte comme une échange où chacun va chercher son plaisir et le voit augmenter par la satisfaction de voir l'autre en jouir, sorte de cercle vertueux où plus l'on donne, plus on reçoit, tout en restant assez égoïste pour assurer sa propre jouissance. Le missionnaire, permettant de se regarder les yeux dans les yeux, est une position parfaite pour profiter au mieux de ce cercle vertueux.

Mais aussi parce que, en-dessous, une femme peut être tout aussi active que l'homme, en ajustant les jambes autour de la taille de l'homme (ou sur sa poitrine ou ses épaules) pour modifier l'angle de sa pénétration et pouvoir ainsi masturber son clitoris sur l'os pubien du partenaire (les poils drus peuvent ajouter une sensation supplémentaire!). Avec un périnée bien musclé, une femme peut sembler immobile et passive, mais resserrant activement son vagin autour du pénis de l'homme, elle se masturbe et accélère sa jouissance, tout en massant la verge, ce qui sera bien sûr au bénéfice des deux partenaires.


Une bonne circulation du sang, c’est important

Et rien n'empêche les mains de courir partout, pour masturber son clitoris, caresser les testicules du partenaire, ou, pour les femmes très souples, arriver à tirer délicatement la peau au bas du scrotum, pour retarder l'éjaculation de l'homme. Enfin, pourquoi pas aussi donner des claques sur les fesses de l'homme, ce qui stimule la circulation du sang et n'est pas bénéfique qu'à la femme ...
La soumission est avant tout un état d'esprit. C'est en s'envisageant active qu'on le devient, et cela vaut au lit, comme partout ailleurs dans la vie …