Après Dominique Strauss-Kahn il y a une dizaine de jours, Tristane Banon était, hier, l’invitée du journal télévisé de TF1. A son tour, elle est revenue sur les faits dont elle accuse l’ancien patron du FMI, mais également sur leur confrontation, plus tôt dans la journée, dans les locaux parisiens de la brigade de répression de la violence aux personnes (BRDP).
Avec détermination et aplomb, la jeune journaliste a maintenu, au micro de Laurence Ferrari, sa plainte pour tentative de viol en 2003. « Je suis certaine qu'il m'aurait violée si je ne m'étais pas échappée », a-t-elle ainsi déclaré. Une accusation que DSK avait qualifiée « d’imaginaire » sur le même plateau le 18 septembre dernier, pointant même un « récit calomnieux ».
Concernant ses « retrouvailles » avec l’ex-favori pour la présidentielle, Tristane Banon considère qu’il s’agit d’une « une première victoire pour un dossier dont on disait qu'il était vide. » En outre, selon ses dires, elle aurait « regardé tout le temps » l’homme qu’elle avait en face d’elle, alors que ce dernier n’aurait, au contraire « pas osé » la regarder. « J'ai eu affaire à un DSK exactement le même que celui qui est venu sur le plateau de TF1. Il dit que les faits dont je l’accuse sont imaginaires, mais on ne se demande pas pourquoi il reçoit une journaliste dans un appartement, dans une garçonnière ».
Persuadée qu’elle sera « laminée » dans cette affaire de mœurs, comme l’a été avant elle Nafissatou Diallo, la jeune femme affirme ne ressentir aucune haine contre Dominique Strauss-Kahn mais « du mépris. Comme le mépris qu'il a eu pour moi et pour les Français devant qui, à TF1, il a brandi un rapport qui disait que tout était faux sur ce qui s'est passé à New York ».
Maîtres Frédérique Baulieu et Henri Leclerc, les avocats de Dominique Strauss-Kahn, ont immédiatement réagi à cette intervention télévisée. « Dominique Strauss-Kahn conteste formellement avoir agressé Mme Tristane Banon et constate qu'elle ment aussi à propos du déroulement de la confrontation intervenue ce matin, » ont-ils répliqué dans un communiqué de presse.
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