Télétravail, crèches, réductions... quand l'entreprise s'intéresse à la vie familiale de ses salariés

Publié le Lundi 08 Novembre 2010
Télétravail, crèches, réductions... quand l'entreprise s'intéresse à la vie familiale de ses salariés
Télétravail, crèches, réductions... quand l'entreprise s'intéresse à la vie familiale de ses salariés
Télétravail, bourses, réductions, crèches d'entreprises : comment les entreprises essayent-elles parfois d'aider leurs employés à gérer leurs vies de famille ?
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Mère de famille de deux enfants (le second depuis peu), mon compagnon vient de demander à son patron ce qui était prévu pour aider nos enfants tout au long de leurs scolarités. Il est employé dans un très grand groupe financier, et avait entendu parler d'un dispositif d'accompagnement personnalisé des familles au sein d’une structure dédiée et mise en place dans sa boîte. Formidable : nous allons pouvoir offrir quelques cadeaux supplémentaires pour le Noël des enfants de l’entreprise et nous venons d’apprendre qu’il existait beaucoup d’accords avec des chaines de vêtements pour avoir quelques prix qui raviront nos enfants après les soldes ! Et là, je me suis posé la question :

Y a-t-il beaucoup d’entreprises qui prennent vraiment en compte nos vies familiales ?

C'est vrai que nous apprenons tous à l'école que le paternalisme patronal n'est jamais désintéressé : des employés ou des ouvriers bien dans leurs têtes, rassurés par une vie familiale sereine, sont toujours moins absents et plus performants au boulot ! Au moins, si l'entreprise avait à y gagner, l'environnement familial aussi ! Mais aujourd'hui, qu'en est-il ? D'après une étude du magazine UFC-Que Choisir, une entreprise sur 4000 offre un service de crèche d'entreprise. Une entreprise sur 11 000 propose à ses employés des formules de soutien scolaire pour les enfants dont les parents sont encore au travail au moment de faire leurs devoirs. Une entreprise sur 100 propose des tickets de cinéma moins chers pour les jeunes, des places de concert ou des tickets tarif réduit pour aller passer des vacances agréables en famille ou un week-end dans les parcs d'attraction avoisinant. C'est peu malheureusement.

Car ces chiffres sont 3 à 4 fois plus importants aux Etats-Unis, par exemple, où la vie de famille est bien plus prise en compte dans les négociations salariales. C'est vrai que certaines entreprises peuvent aider des familles autrement. Certaines, comme Renault, à l’initiative de Carlos Ghosn, ont par exemple opté pour une journée par semaine de télétravail, ce qui permet à certaines personnes de pouvoir au moins passer une journée (souvent le mercredi) par semaine au domicile, et garder ses enfants, par la même occasion. D'autres entreprises, comme le groupe Casino, dirigé par Jean-Charles Naouri, ont créé une fondation, la fondation Euris, pour offrir des bourses aux jeunes qui ont des difficultés financières et qui ont besoin de plus de moyen pour poursuivre leurs études. D'autres encore, comme France Telecom, offrent des congés en famille à leurs employés dans des centres de vacances à la montagne ou à la mer.

Alors c'est vrai que ça coûte cher et que la plupart des PME ne sont pas en mesure de pouvoir offrir ces avantages à tout le monde. Mais imaginons qu'elles se mettent ensemble, et je suis sûre qu'elles auront vite, toutes additionnées, la force de pouvoir innover en matière d'aide aux familles de leurs collaborateurs ! Et vivement ce temps-là !