Candy Crush : des développeurs indépendants veulent "troller" le studio King

Publié le Vendredi 24 Janvier 2014
Candy Crush : des développeurs indépendants veulent "troller" le studio King
Candy Crush : des développeurs indépendants veulent "troller" le studio King
En janvier 2014, le studio King a déposé les mots « Saga » et « Candy » à l’office des brevets américains pour protéger son jeu Candy Crush Saga. Une démarche qui n’a pas plus à aux développeurs indépendants Cariboo and UUAV, lesquels ont lancé ce 22 janvier un « mème » de protestation : la Candy Jam.
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Mème, n.m. (angl. meme, de gene, gène, et du gr. mimesis, imitation) : « Concept (texte, image ou vidéo) massivement repris, décliné et détourné sur Internet de manière souvent parodique, qui se répand très vite, créant ainsi le buzz ». Bref, un déluge d’ironie autour d’un code, que le studio King s’est attiré en déposant récemment les mots « Saga » et « Candy » (sucre en anglais). Car le brevet a été accepté par l’U.S. Patent and Trademark Office (USPTO), ce qui ne laisse 30 jours au public pour faire part de son éventuelle opposition. Les développeurs indépendants Cariboo et UUAV ont donc décidé de réagir immédiatement à travers le « Candy Jam », ouvert du 22 janvier au 3 février. Le principe est simple : développer le plus possible de jeux contenant les mots litigieux. De plus, des points bonus sont attribués en cas de recours à d’autres mots issus de brevets ridicules, comme « scroll » (rouleau) ou encore « edge » (bord). Le même est en outre doté d’un site internet.

Les « trolleurs » de brevets

Car ces 5 dernières années, le nombre de procès litigieux n’a cessé d’augmenter, notamment sous l’influence des « patent trolls ». Aussi appelées « NPE » (Pour « Non-Practising Entity » : personne morale sans activité), ces entreprises se spécialisent dans l’achat de brevets et la concession de licence pour ces derniers. Mais également, vous l’aurez compris, dans les procédures judiciaires pour violation de la propriété intellectuelle, dont elles usent et abusent. Par exemple, AT&T, le plus gros opérateur téléphonique américain, occupait en 2013 la place de 1ère victime des NPE, avec 51 procès en cours (Avec Apple, Google, Verizon, Samsung et Dell sur ses talons). En effet, les « trolls » semblent avoir un appétit tout particulier pour le secteur du high-tech, dans lesquelles ils prolifèrent comme les escargots sur la salade (51% du total des procès NPE). Avec, à l’arrivée, quelques 29 milliards de coûts directs estimés en 2011 pour les entreprises. Alors même si King studio n’est pas à proprement parler une NPE, ce n’est pas une raison pour s’en inspirer.