« Ma princesse, le Sultan et moi », d’Aubry Mennenson : il a épousé une Princesse d’Orient

Publié le Vendredi 17 Décembre 2010
« Ma princesse, le Sultan et moi », d’Aubry Mennenson : il a épousé une Princesse d’Orient
« Ma princesse, le Sultan et moi », d’Aubry Mennenson : il a épousé une Princesse d’Orient
Rien ne prédestinait Aubry Mennenson, jeune Parisien branché, à épouser une princesse et devenir le gendre du sultan le plus puissant de Malaisie. Pourtant il est aujourd’hui l’un des rares Français à avoir pénétré dans l’intimité d’une famille régnante en terre orientale. Avec humour, tendresse et magie, il retrace cette folle aventure digne d’un conte de fée, dans son livre « Ma princesse, le Sultan et moi », publié aux Editions du moment
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Terrafemina : Vous apprenez au détour d'une conversation que le père de
votre petite amie est Sultan ? Avez-vous pris
conscience à ce moment-là de la mesure de cette révélation ?

Aubry Mennenson : Je ne m’y attendais pas car Zatashah vivait à Paris totalement incognito ! Elle louait un petit studio dans le XIVème, prenait le métro tous les matins pour aller travailler, et menait une existence discrète. Pour moi le mot Sultan correspondait plus à un titre honorifique. Ma première pensée fut pour le Vizir Iznogoud ! C’est vrai que le titre de Sultan évoque plutôt la Turquie, l’univers des Mille et Une Nuits et autres contes orientaux. Parce que Zatashah ne vivait pas dans un appartement de 300m2 avenue Montaigne, avec chauffeur et gardes du corps, je n’ai pas mesuré sur le coup que son père était un souverain régnant.

T.F : Lors de votre premier voyage en Malaisie, vous êtes chaleureusement accueilli par la famille de Zatashah. Vous insistez sur l'ouverture d'esprit, la convivialité de ces personnes : une manière de tordre les idées reçues sur les familles royales ?

A.B. : J’avais à franchir deux obstacles majeurs: celui du sang et de la religion. Sans cette ouverture d’esprit nécessaire des deux côtés, notre histoire d’amour était vouée à l’échec. J’ai la chance d’avoir une belle-famille qui juge sur les actes et la personnalité et non sur la couleur de peau ou la descendance. J’ai cependant conscience que c’est rare et que notre histoire à ce titre est unique.

T.F : Deux ans après votre rencontre, vous faites votre demande en mariage, comment votre famille et votre entourage ont-ils réagi ?

A.B. : Mon entourage était très heureux car ils ont vite compris que Zatashah était la femme de ma vie. Ma conversion à l’Islam fut plus difficile à accepter pour mes proches. J’ai franchi un vrai tabou ! Se convertir à l’Islam, aujourd’hui ne laisse personne indifférent. Mais devant les circonstances exceptionnelles de mon mariage et du statut diplomatique de Zatashah, il me semble que ma famille a compris le sens de ma démarche.

T.F : Aujourd'hui, vous vivez en Malaisie, comment avez-vous réussi à vous accoutumer ?

A.M : Zatashah a joué le rôle de Jimini Criquet, elle a été, durant la première année, en quelque sorte ma conscience. Elle m’a guidé a travers les nombreux obstacles de la culture, du protocole, des mondanités. Je lui ai posé beaucoup de questions et l’ai regardée faire. En public, nous parlons français entre nous, ce qui nous permet de communiquer sans que personne ne comprenne. C’est très utile, surtout pour corriger mes bévues ou me glisser quelques informations précieuses sur ma voisine de table ! La principale difficulté est de renoncer à l’anonymat, et de contrôler ce que l’on dit et à qui on le dit. Pendant près d’un an, j’ai choisi d’observer et de rester discret afin de commettre le moins de fautes possibles. Aujourd’hui je me sens plus à l’aise, mais je reste prudent et attentif à mes moindres faits et gestes.
Le plus facile fut le climat. On m’avait dit en France que l’absence de saisons allait me manquer cruellement, que j’allais regretter un bon feu de cheminée au cœur de l’hiver… Et bien pas du tout! Ici c’est l’été toute l’année et c’est un vrai bonheur !

TF : Finalement avez-vous l'impression d'avoir vécu et de vivre un conte de fée moderne et quels messages aimeriez-vous transmettre à travers ce témoignage ?

A.M. : J’ai conscience que tous les éléments d’un conte de fées sont réunis, c’est ce qui m’a donné envie d’écrire ce livre : une princesse incognito, un pays lointain et merveilleux, un roi dans son palais, et un petit Frenchy plongé dans une aventure inhabituelle !
Rien de tout cela ne serait arrivé sans la grande ouverture d’esprit des protagonistes de cette histoire. On vit dans une époque difficile, cette histoire montre qu’il faut parfois savoir sortir de sa zone de confort, se forcer à aller vers l’autre, avec le moins de préjugés possibles. Découvrir un autre pays, une autre culture et une autre religion m’a rendu plus libre.

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