Travail, éducation, violences : les grands chantiers de l'égalité hommes-femmes en 2013

Publié le Vendredi 01 Février 2013
Travail, éducation, violences : les grands chantiers de l'égalité hommes-femmes en 2013
Travail, éducation, violences : les grands chantiers de l'égalité hommes-femmes en 2013
Dans cette photo : François Hollande
2013 sera paritaire ou ne sera pas. Égalité professionnelle et salariale, formation à l'égalité à l'école, congé parental : autant de chantiers sous forme de défis pour les équipes ministérielles, qui suivront les prochains mois un calendrier chargé. Passage en revue des grands objectifs de cette année.
À lire aussi

Haro sur l'égalité professionnelle

Grand chantier de cette année 2013, l'égalité professionnelle figure parmi les priorités du gouvernement. Pendant sa campagne, François Hollande affirmait sa volonté d'« augmenter les cotisations chômage sur les entreprises qui abusent des emplois précaires » et d'assurer qu'une loi sanctionne « les entreprises qui ne respectent pas cette règle, notamment par la suppression des exonérations de cotisations sociales ». Autre promesse du chef de l'État : la mise en place d'une « campagne nationale de contrôles de l'inspection du travail », qui sera lancée en 2013 au sein des entreprises afin de « contrôler l'existence effective d'accords sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans les entreprises ». Pour l'heure, Najat Vallaud-Belkacem l'assure, le « respect des obligations des entreprises supérieures à 50 salariés » sera effectivement contrôlé. Réduction des écarts de rémunérations, meilleure représentativité des femmes dans les comités exécutifs et les comités de direction, plus grande mixité dans les métiers… Au-delà de ces nombreuses questions, abordées lors de la première réunion du comité de pilotage national le 18 septembre dernier, la ministre des Droits des femmes évoque également les négociations prévues début mars avec les partenaires sociaux et portant sur la sécurisation du travail. Seront alors abordées les questions du temps partiel subi et de l'articulation entre vie privée et vie professionnelle, notamment à travers le sujet du congé parental. Une réforme est espérée pour mars 2013. À la fin du premier trimestre, un projet de loi-cadre sur les droits des femmes sera présenté par le gouvernement, destiné à faire le point sur ces -nombreux- défis.

L'égalité commence dès l'école

Dans le collimateur du gouvernement : l'éducation à l'égalité dès l'école. Ainsi, la loi sur la refondation de l'école inclut un volet paritaire : les enseignants bénéficieront de modules de formation à l'égalité et à la déconstruction des stéréotypes. « Nous veillerons à l'effectivité de la formation à la sexualité en collège et lycée », prévenait par ailleurs Najat Vallaud-Belkacem le 8 janvier dernier, lors de l'installation du Haut Conseil à l'égalité hommes-femmes. 2013 sera également l'année de la réforme du service national de l'orientation : un sujet qui reste l'un des freins principaux à l'égalité professionnelle. Et en mars, un projet de loi prévoira que la gouvernance des établissements d'enseignement supérieur devienne paritaire. À noter, des objectifs chiffrés et progressifs de nominations de femmes sont d'ores et déjà fixés pour le haut encadrement par la loi du 12 mars 2012.

Lutter contre les violences faites aux femmes

À l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes en novembre dernier, la ministre des Droits des femmes rappelait ses priorités sur ce sujet, notamment la création d'un Observatoire national des violences faites aux femmes. Autre promesse pour 2013, l'élargissement du dispositif « téléphone grand danger ». L'expérimentation des téléphones portables d'urgence, mise en place pour l'heure dans seulement quatre départements, a en effet fait ses preuves et devra être généralisée à l'ensemble du territoire avant la fin de l'année. Enfin, le gouvernement s'est engagé à ouvrir des places d'hébergement supplémentaires dès 2013 pour les femmes victimes de violences, afin de pallier un manque criant de structures d'accueil pour les femmes en danger.