Réussite au féminin : osez être la chef !

Publié le Lundi 30 Mai 2011
Réussite au féminin : osez être la chef !
Réussite au féminin : osez être la chef !

Exercer consciencieusement son travail ne suffit pas toujours pour progresser professionnellement. Dans son livre « Oser être la chef » (Editions Leduc), Valérie Rocoplan analyse les nombreux obstacles qui freinent la carrière des femmes et donne les clés pour les surmonter sereinement.

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Gérer ses priorités

Malgré votre travail acharné et votre motivation, votre boss estime que vous manquez « de hauteur de vue et de sens stratégique. Un jugement injuste au regard des efforts que vous produisez ». La toute première action à mener est déterminer si vous savez identifier et gérer les priorités. Quels sont les projets et les tâches les plus stratégiques de votre fonction et comment se positionner dessus. Concrètement, vous devez apprendre à mieux négocier votre temps, votre disponibilité et sortir du rôle de la chic fille pro consciencieuse. Celle qui est disponible, à l’écoute de ses collègues, prête à rendre service malgré les dossiers qui s’empilent sur son bureau. En réalité, cette attitude ne produit pas de la valeur et ne rassure pas les supérieurs. Prendre toute la dimension de son poste signifie aussi de renoncer à être aimée, pour être respectée.

Sortir du complexe d’imposture

Difficile de se valoriser quand depuis l’enfance la société nous encourage à être humble et en retrait. En sortant du complexe d’imposture, vous affirmez que vous voulez le job car vous avez les compétences. Vous mettez en valeur vos qualités, vos talents. Il ne s’agit pas de devenir arrogante mais de sortir de la fausse modestie et prendre conscience que faire son job sérieusement, mais discrètement, ne permet pas d’avancer. Soyez visible en exprimant votre projet auprès de vos collaborateurs, ne manquez pas une occasion de parler positivement de vos missions en cours en assistant à tous les pots, réunions, séminaires organisés par votre entreprise.

Savoir rentrer dans le jeu politique

Pour intégrer des niveaux de responsabilités importantes, il faut aussi comprendre le jeu des acteurs : comment les décisions se prennent, quel est l’univers culturel dans lequel on navigue et quelles sont les règles de l’entreprise. Réussir dans un contexte donné implique de savoir manier les codes de l’organisation. Si ce principe est valable pour toutes les personnes qui souhaitent réussir, les femmes sont particulièrement concernées car ce réflexe n’est pas spontané chez elles. Le sens politique n’est pas une question d’expertise ou de compétences, c’est une attitude qui consiste à se familiariser avec les codes du pouvoir pour les exploiter au mieux. Comment ? En sortant de l’ambiguïté et en admettant que l’on veut atteindre un poste à responsabilité. Pour ce faire, prenez conscience des freins qui vous empêchent de progresser et « décidez ce que vous pouvez mettre en œuvre pour entrer dans le jeu ».

Gérer ses émotions

On reproche souvent aux femmes de ne pas réussir à contenir leurs émotions dans les situations difficiles. On dit qu’elles se mettent plus facilement en colère, qu’elles paniquent plus que les hommes. Ce comportement n’est pas bienvenu dans une entreprise. Le fait d’exprimer ses émotions sans recul, de se montrer déstabiliser rend plus vulnérable et inquiète l’environnement. D’autant qu’en tant que « leader vous devez être capable de maîtriser les évènements, aussi difficiles soient-ils ».

Dédramatiser la maternité

Si certains managers Séance de coaching : le management d’équipe commerciale réagissent encore de manière très négative à l’annonce d’un heureux événement, nombreuses sont les entreprises qui tentent de gérer cette période de manière intelligente. Il n’est pas rare que les ressources humaines proposent même une promotion à une femme à l’issue de son congé maternité. Celles-ci ont compris que c’était un bon calcul, mais les femmes doivent aussi jouer le jeu. Premier réflexe : ne pas s’autolimiter. Le congé maternité ne représente que 4 à 6 mois dans la vie d’une entreprise, c’est bien peu : raison de plus pour ne pas, du jour au lendemain, en faire la moitié. Car dans ce cas, l’entreprise le gèrera comme une contrainte. La clé c’est aussi de ne pas culpabiliser, ne pas s’excuser d’être enceinte et d’apprécier ce moment exceptionnel. Tout est une question d’organisation : préparer son départ, ne pas couper les ponts avec l’entreprise et revenir toujours autant motivée.

Remerciements à Valérie Rocoplan, auteure d’« Oser être la chef » publié chez Leduc Editions. Les passages entre guillemets sont issus de son livre.

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