TF Bordeaux : soirée économie… entre amies

Publié le Jeudi 03 Juin 2010
TF Bordeaux : soirée économie… entre amies
TF Bordeaux : soirée économie… entre amies
Le 31 mai, 130 femmes de notre communauté à Bordeaux se sont réunies autour d’un économiste de talent, Philippe Dessertine. Il fût question de crise, d’économie, et d’avenir. Le récit d’Isabelle Juppé.
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Elles étaient venues un peu à reculons. Et auraient même pu repartir anéanties. Entendre parler pendant plus d’une heure et demie de « mur de la dette « et de « cure d’austérité », d ’ « urgence » et de « manches à retrousser »…il y avait là de quoi saper le moral de plus d’une solide bordelaise ! Rien de tout cela ne n’est passé. La centaine de femmes réunies hier soir par Terrafemina Bordeaux tout en haut de la jolie Cité Mondiale sont au contraire  reparties galvanisées par les propos de Philippe Dessertine, qui a su les convaincre en maniant le charme du conteur, la pédagogie du professeur et les compétences de l’économiste .

« Le Monde s’en va en guerre…ne sait quand il reviendra » clame son dernier livre. De guerre, ou plutôt de risque de guerre, y compris nucléaire, qu’il évoque avec réalisme dans son livre, il n’a pas trop osé parler hier. Préférant réexpliquer minutieusement toute la chronologie de la crise, depuis les fameux  « subprimes » américains (dont on n’avait pas vraiment compris jusqu’à hier ce qu’ils signifiaient vraiment !) jusqu’à la crise grecque d’hier et espagnole de demain…

La soirée s’est prolongée dans les fou-rires et les amitiés retrouvées au sein du groupe Terrafemina Bordeaux qui se soude mois après mois. Chacune est repartie avec quelques nouvelles certitudes : oui, la responsabilité des pays occidentaux (principalement des Etats-Unis) dans la crise est écrasante. Oui la Chine (où plus de 800 millions de personnes vivent encore sous le seuil de pauvreté )  est un pays dangereux tant par sa puissance que par ses faiblesses ; oui  il faut se regarder en face et arrêter de se lamenter. Mais aussi avec quelques raisons d’espérer : «. La richesse future de la nation, ce n’est pas la consommation mais c’est le travail ». Il faut changer de modèle . L’avènement de la révolution numérique (qui passe par exemple par le télétravail et la fin du tout voiture !) peut nous y aider. Bref, un autre monde est possible. Il nous importe, (notamment à nous les femmes de Terrafemina) , de l’inventer. Et vite !

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Compte-rendu de Nathalie Coiquaud.

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