Ma P'tite Culotte : des dessous chics, décalés et made in France

Publié le Lundi 02 Juin 2014
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
Ma P'tite Culotte : des dessous chics, décalés et made in France
Ma P'tite Culotte : des dessous chics, décalés et made in France
Proposer des sous-vêtements chics et décalés associant prix doux et savoir-faire français : tel est le pari que s'est lancé Charline Goutal. En mai 2013, cette jeune entrepreneuse a créé Ma P'tite Culotte, une marque de lingerie haut-de-gamme à la communication savamment rodée. Portrait.
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Jusqu'ici en France, patrie de l'industrie de luxe, le secteur de la lingerie était plutôt balisé. Mais entre d'un côté les sous-vêtements chics s'adressant à une clientèle aisée, et de l'autre les dessous aux lignes casual et juvéniles, manquait une alternative : celle d'une lingerie de confection française, associant avec succès humour et glamour.

Bien décidée à s'engouffrer dans la brèche laissée par ses concurrents, Charline Goutal, 27 ans, a créé en mai 2013 Ma P'tite Culotte, une marque de lingerie à l'esprit mutin destinée « aux femmes actives et décomplexées ». « Je suis passionnée de lingerie depuis mes 17 ans, raconte la jeune entrepreneuse. Or, même dans le haut-de-gamme, les modèles vraiment originaux sont plutôt rares. Avec Ma P'tite Culotte, je voulais donner à la lingerie une nouvelle perspective, jouer la carte de l'audace sans pour autant laisser de côté la séduction. »

Lorsqu'elle fonde Ma P'tite Culotte au printemps 2013, Charline Goutal n'en est pas à son premier coup d'essai. Son diplôme de l'ESSEC BBA en poche, la jeune femme a créé en 2012 avec quatre autres associés HereWeStyle, un site de coaching personnalisé. « Au bout d'un an et demi, nous nous sommes rendu compte que nous n'avions plus la même vision stratégique. J'ai donc revendu mes parts pour fonder une boîte qui me correspondait vraiment. »

Forte d'une expérience de deux ans en tant que consultante en Stratégie Achat chez Louis Vuitton, Charline se lance à plein temps dans l'expérience Ma P'tite Culotte en janvier 2013. Décrochant coup sur coup un prêt à la création d'entreprise (PCE) à la BPI et un prêt bancaire de 21 000 euros, elle parvient à réunir un capital de 140 000 euros. « J'ai tout fait toute seule, se félicite Charline. Dans le cadre de mes études, j'ai appris à faire un business plan de A à Z. Avec Ma P'tite Culotte, j'ai toujours très bien su où j'allais. »

Des retours clients 100% favorables

Et ça paye : associant prix doux, stratégie marketing culottée et savoir-faire français, Ma P'tite Culotte séduit rapidement la clientèle. En décembre 2013, deux mois après avoir lancé son e-shop, Ma P'tite Culotte remporte le prix Réseau Entreprendre 92. « Je ne pensais pas que le succès serait si vite au rendez-vous », confie Charline qui a portant dû batailler dur pour trouver ateliers de confection et fournisseurs répondant au niveau d'exigence de la marque. Avec des retours clients 100% favorables et un chiffre d'affaires qui double chaque mois, l'avenir de Ma P'tite Culotte, qui vient de lancer sa collection été, semble tout tracé. Les prochaines étapes ? Développer la gamme produit et les partenariats, et, une fois sa première levée de fonds finalisée, s'ouvrir au marché international.

Ses conseils

Savoir prendre des risques, oser se lancer, même si ça paraît compliqué
Avoir de l'audace, ne pas hésiter à taper aux portes : ça paye toujours !
Bien choisir les gens dont on s'entoure, prendre son temps avant d'accorder sa confiance

Sa bio

5 mai 1987 : Naissance à Avignon (84)
2009 : Diplômée de l'ESSEC
Mai 2013 : Création de la start-up Ma P'tite Culotte
Octobre 2013 : Lancement du e-shop
Décembre 2013 : Lauréat Réseau Entreprendre 92
2nd semestre 2014 : Première levée de fonds

Retrouvez nos portraits de créateurs d'entreprise chaque lundi dans Le Parisien Économie