Rencontre avec Marine D., ingénieure procédés

Publié le Jeudi 14 Janvier 2010
Rencontre avec Marine D., ingénieure procédés
Rencontre avec Marine D., ingénieure procédés

Après avoir effectué un stage en raffinerie, Marine a intégré le Groupe Total comme ingénieure procédés il y a un an. Un métier technique au coeur des problématiques environnementales qu'elle nous fait découvrir dans ce témoignage.

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Des projets long terme

Le métier d’ingénieur procédés est différent selon que l’on est rattaché à une raffinerie, ou à un centre de recherche, ce qui est mon cas. Sur site, on suit quotidiennement une unité alors que je travaille au sein de l’équipe avant-projets procédés du Centre de Recherche du Havre qui se mobilise sur des projets à plus long terme. L’équipe est composée d’une trentaine de personnes et les projets confiés sont très variés : depuis le respect de nouvelles spécifications jusqu’à la construction d’une nouvelle raffinerie.

Je travaille actuellement sur un projet d’économie d’énergie pour la raffinerie des Flandres. Cela consiste, dans un premier temps, à collecter les données qui remontent du terrain. Nous entrons ensuite l’ensemble des données recueillies dans des logiciels de simulation. Nous allons ainsi pouvoir simuler la modification des équipements, ou faire varier les paramètres saisis afin de valider nos hypothèses et d’en mesurer l’impact sur le fonctionnement des unités.

Objectif économie d’énergie/environnement, qualité et rendement


Concrètement, nous allons influer sur trois grands domaines en optimisant les procédés de production : les économies d’énergie/l’environnement, la qualité de la production et les rendements de la production. Par exemple, nous cherchons à réduire les émissions de CO2 de nos raffineries. Par ailleurs, les produits doivent répondre à des spécifications (normes de sécurité, normes environnementales…) : nous devons optimiser et fiabiliser nos unités afin de maîtriser la qualité des produits. Par exemple, c’est ainsi que nous adaptons les unités de désulfuration existantes de manière à obtenir des produits moins soufrés.

Enfin, nous veillons à l’optimisation de toute la chaîne de production, équipement par équipement (pompes, échangeurs…) afin d’influer sur la quantité de la production. Naturellement, ces améliorations induisent des investissements. En avant-projet, nous fournissons des estimations à plus ou moins 30 % qui permettent de donner un premier avis sur la viabilité économique du projet. Si le projet est estimé intéressant, il sera confié à une société d’engineering qui réalisera une seconde estimation plus précise, à plus ou moins 10 %, qui validera ou non la mise en place d’une équipe projet pour la phase de réalisation.

Des enjeux forts sur la sécurité et l’environnement

La principale difficulté de mon métier réside dans cette incertitude, en avant-projet : nous ne savons jamais, en commençant, si cela débouchera sur une réalisation concrète. C’est aussi ce qui fait tout l’intérêt de ce métier car chaque étude nous pousse à être le plus concret possible pour que le projet voie le jour, avec des enjeux particuliers sur la sécurité et l’environnement. L’intérêt de ma fonction est aussi d’être au confluent des enjeux et des avis de l’exploitation, de la technique et de l’économique.

À terme, j’aimerais intégrer une unité de production, ce qui me permettrait pour la suite une grande ouverture et une grande variété de missions !


Profil souhaité:

  • - Formation ingénieur généraliste, génie chimique ou génie des procédés (+ de préférence ENSPM/RIG).
  • - Goût pour la technique, rigueur, tenacité, capacité de travail en équipe et d'encadrement.
  • - Anglais courant.