On veut les chaussettes d'Angèle pour "marcher sur le patriarcat"

Publié le Vendredi 04 Juin 2021
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Angèle imagine des chaussettes anti-sexistes pour Socksial Club.
Angèle imagine des chaussettes anti-sexistes pour Socksial Club.
Dans cette photo : Angèle
Oui, mode et beauté peuvent être intensément politiques. Aujourd'hui, c'est l'interprète de "Balance ton quoi" qui le démontre en déployant de toutes symboliques... chaussettes.
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"Sortir, c'est pour les nuls, d'toutes façon j'ai pas la thune / Je reste avec moi même et j'ai la flemme", chantait Angèle dans son album Brol. Mais quitte à rester chez en soi en mode "team jogging dans l'appart", autant être accompagné·e de fringues à la fois confortables et stylées. C'est pour cela que la jeune chanteuse belge sort aujourd'hui une collaboration exceptionnelle avec la marque de chaussettes Socksial Club.

Plus précisément, Socksial Club se définit comme un "club de chaussettes engagé". Mais ça ressemble à quoi, des chaussettes militantes ? Angèle rétorque à cette question avec une jolie paire violette (la couleur des révolutions féministes internationales) affublée d'esquisses à l'unisson : un bras y fait un doigt d'honneur.

C'est évidemment là une manière de paraphraser le slogan valorisé par bien des militantes (comme la journaliste égyptienne Mona Eltahawy) : "Fuck le patriarcat !". Et c'est la principale concernée qui en parle le mieux.

"Marcher sur le patriarcat" (mais pas que)

"Pour marcher sur le patriarcat, ces chaussettes aux couleurs du féminisme sont l'accessoire indispensable", s'amuse l'artiste féministe à propos de ses créations, rapporte le quotidien belge La Libre. Derrière le chic du produit et le choc de l'accroche, une finalité concrète : fournir une rétribution financière à la Sister's House, un immeuble bruxellois qui depuis deux ans fait office de dispositif d'hébergement pour les femmes exilées.

Une maison "construite en réponse au constat que les femmes sont également actrices de la migration, mais sont plus invisibilisées et plus vulnérables", poursuit le communiqué de l'association sororale. C'est pour mettre en lumière les violences de genre dont sont victimes les femmes migrantes que l'interprète de "Ta reine" a décidé de participer à ce projet textile. L'an dernier, 358 nouvelles anonymes ont été accueillies au sein de la Sister's House.

Pour en savoir plus sur ces chaussettes anti-sexistes, rien de plus simple : tous les détails sont à retrouver sur le site de Socksial Club.

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