Comme dans malheureusement trop d'autres affaires de féminicides, l'homme est largement "humanisé" dans les médias
"Ce drame qui a dévasté les familles s'est produit en sortie de discothèque et sur fond d'alcool", voilà comment Me Michel Labrousse, avocat, explique l'affaire Justine Vayrac/photo d'illustration
Pour Me Michel Labrousse, son avocat, l'alcool semblerait donc être une "circonstance atténuante"
Or, au contraire, il est important de rappeler que, depuis la loi du 24 janvier 2022, la consommation d'alcool et de drogue peut être une circonstance aggravante d'un meurtre ou de violences volontaires ayant entraîné la mort
Rien n'excuse un viol (ni la tenue de la victime, ni l'heure, ni l'endroit, ni si la victime et/ou son agresseur étaient en état d'ébriété... Rien)
D'autant plus que de nombreux stéréotypes sexistes et dangereux persistent
Ainsi, d'après une étude publiée en 2022 par l'association Mémoire traumatique et victimologie, 23% des Français considèrent que si des femmes ont pris de l'alcool ou de la drogue, cela déresponsabilise le violeur
Me Michel Labrousse persiste et signe : son client est "un individu normalement constitué", au "profil tout à fait normal, équilibré"