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Il est temps que la fashion police sexiste arrête sa fixette sur le look des femmes politiques

De Michèle Alliot-Marie, pointée du doigt pour son port du pantalon (oui) en 1972 à la misogynie subie par Edith Cresson dans les années 90, objet de commentaires déplacés sur ses tailleurs et ses collants, les femmes politiques ont toujours subi les mêmes remarques...

De Michèle Alliot-Marie, pointée du doigt pour son port du pantalon (oui) en 1972 à la misogynie subie par Edith Cresson dans les années 90, objet de commentaires déplacés sur ses tailleurs et ses collants, les femmes politiques ont toujours subi les mêmes remarques...

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Retour article : Il est temps que la fashion police sexiste arrête sa fixette sur le look des femmes politiques
© Abaca
"On redoute l'été" : quand arrêtera-t-on cette fixette sur le look des femmes politiques ?
La députée insoumise Ersilia Soudais, cible d'attaques sexistes de l'avocat Alain Jakubowicz
L'avocat Alain Jakubowicz, ancien président de la Licra, a décoché un tweet au sujet de la tenue de la députée insoumise Ersilia Soudais, en ironisant, photo de la députée - en pleine prise de la parole à l'Assemblée, à l'appui : "Tenue d'hiver d'une députée. On redoute l'été...".

Un commentaire des plus déplacés que la ministre déléguée à l'égalité femmes-hommes Isabelle Rome a fustigé.
La ministre a désigné ce tweet comme "des attaques misogynes et sexistes".
Ce commentaire en dit long sur le sexisme qui touche la sphère politique. Comme un reflet de notre société, ladite sphère n'est jamais avare concernant les commentaires de ces messieurs sur le physique et les tenues des femmes députées.
On se rappelle notamment des huées sexistes qu'avait subi Cécile Duflot au sein de l'Assemblée nationale en juillet 2012, pour avoir simplement arboré... Une robe en été. Oui oui.

Et si on arrêtait d'objectifier les femmes politiques ? La proposition semble folle - imaginez un peu, de la politique sans sexisme - mais elle devrait être sérieusement examinée.
Les tenues des députées faisaient déjà l'objet de discours patriarcaux en 1936, dès l'entrée des premières femmes à l'Assemblée nationale, concernant le degré de "respectabilité" de leur tenue...

De Michèle Alliot-Marie, pointée du doigt pour son port du pantalon (oui) en 1972 à la misogynie subie par Edith Cresson dans les années 90, objet de commentaires déplacés sur ses tailleurs et ses collants, les femmes politiques ont toujours subi les mêmes remarques...
"Ce n'est pas le pays qui est machiste, c'est sa classe politique. Je ne sais pas comment il faut s'habiller ou se coiffer pour que les députés ne critiquent pas. Une femme est un objet pour eux", taclait Edith Cresson en 2021.